Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 01.06.2019 - anthony-maurin - 3 min  - vu 14583 fois

ALÈS EN FERIA Les picadors chutent, les toreros souffrent et les toros restent des toros

orrida de Concha y Sierra et du Marquis d'Albaserrada pour Marc Serrano, Francisco José Palazon et Alberto Lamelas, salut une oreille pour le dernier.
Marc Serrano (Photo Anthony Maurin).

Le premier toro de Concha y Sierra (Photo Anthony Maurin).

Oui, les toros restent des toros. L'aficion venait voir, pour cette corrida inaugurale, une corrida de toros bravos avec de vaillants hommes par devant. Les toros de Concha y Sierra n'ont pas permis aux toreros de s'exprimer, ceux du Marquis d'Albaserrada ont fait tomber les chevaux à trois reprises. Les piétons, aux fortunes diverses, n'ont guère pu montrer leurs qualités. Alberto Lamelas coupe l'unique oreille de la corrida à l'issue de l'ultime combat de la tarde.

Commençons par le commencement avec cette corrida de défi. Une opposition entre deux ganaderias de toros presque français, des fers qu'adorent l'aficion locale mais qui ne viennent pas chaque année aux arènes du Tempéras ! Surtout ceux du Nîmois exilé en dans le sud de l'Espagne Fabrice Torrito (Marquis d'Albaserrada).

Une présidence quasi anonyme car peu repérable, 2/3 d'arènes pour cette course, un soleil brûlant, pas d'anti-corrida mais un retard de près de 15 minutes pour le traditionnel paseo. Douze minutes afin que le public puisse grimper dans les gradins, trois de plus pour que les maestros prennent le temps d'ajuster leur capote de paseo... Manolo Vanegas, torero bien connu et apprécié des Alésiens est présent en tribune, lui qui a failli perdre l'usage de ses jambes après une grave blessure dans d'autres arènes.

Francisco José Palazon (Photo Anthony Maurin).

Les trois premiers toros sont des exemplaires de Concha y Sierra, les trois derniers, vous l'aurez compris, sont ceux du Marquis d'Albaserrada. Marc Serrano ne pourra strictement rien faire face à son magnifique premier aux reflets mordorés. Le Nîmois offre son toro à Manolo Vanegas et entame une faena des plus réservées sans série pleine mais avec du cœur. Une épée mais une flopée de descabellos, le puntillero a échappé de peu au pire alors qu'il officiait...

Le troisième toro de Concha y Sierra, Vinuelo (Photo Anthony Maurin).

Francisco José Palazon se montre plutôt adroit au capote mais manque de constance et de précision dans sa gestuelle lors de la faena. Quelques passes chipées au détour d'une course louable mais les recours techniques font souvent défaut au piéton qui ne parvient pas à lier les séries et qui se fait trop souvent désarmer.

Alberto Lamelas (Photo Anthony Maurin).

Alberto Lamelas a tout connu à Alès, le sang et la gloire. Il revient et salue après son premier duel qu'il offre à Palazon. Un toro avec des pointes dignes de certaines flèches de cathédrales, Lamelas tient le coup mais son travail est décousu. Quand il arrive à tirer quelques chose de son adversaire, ce dernier montre des signes de roublardise. Le public est dans la poche mais le maestro conclut par un bajonazo, une vilaine épée.

Deux fois à terre... (Photo Anthony Maurin).

Elle paraît lointaine l'oreille de l'an passé pour un Marc Serrano desservi au sorteo et désabusé face à son toro du Marquis d'Albaserrada. Un énorme toro de plus de cinq ans mais sans trop de tête qui fait tomber la cavalerie à deux reprises. Gabin Rehabi, le piquero, reste même coincé sous le cheval avant qu'un banderillero n'embarque le toro... sur les monosabios qui tentent de relever le cheval et son picador ! Ouf, le pire a une nouvelle fois été évité. Muleta en main, Marc Serrano ne peut rien tenter et abrège en écoutant quelques sifflets.

Francisco José Palazon (Photo Anthony Maurin).

Deuxième duel pour Palazon et toro encore plus imposant que le précédent. Lui aussi fait chuter le picador. Palazon lui offre d'ailleurs son toro qui ne donne plus grand chose après un tel effort lors du premier tercio. La corrida était assez plate avant ses quelques chutes de la cavalerie de Philippe Heyral qui a récupéré le marché d'un Bonijol en quarantaine. Beaucoup de caste lors de cette seconde partie.

Alberto Lamelas (Photo Anthony Maurin).

Alberto Lamelas clôture cette première corrida et coupe une oreille plutôt généreuse. Pas grand chose à dire si ce n'est que ce toro est celui qui a conservé le plus de mobilité lors du dernier tiers. Lamelas exécute un toreo de guerrier alors qu'autre chose semble s'imposer avec une certaine noblesse démontrée. Douceur et temple ne sont pas au rendez-vous, dommage mais la fête s'achève avec le mouchoir blanc d'un président qu'il fallait décidément bien débusquer dans ces gradins !

(Photo Anthony Maurin).

Deuxième chute du picador français (Photo Anthony Maurin).

Juste avant la chute du picador de Francisco José Palazon (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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