Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 02.06.2019 - anthony-maurin - 3 min  - vu 429 fois

ALÈS EN FERIA Le tempérament du Tempéras

Corrida de Couto de Fornilhos pour Javier Castaño (salut et silence), Javier Cortés (vuelta et salut) et Gomez del Pilar (silence et oreille).
Fadisto de Couto de Fournilhos (Photo Anthony Maurin).

La chapelle des arènes alésiennes (Photo Anthony Maurin).

Alès a des arènes spécialisées dans les cornes et les toros de respect. Côté maestros, là aussi on ne fait pas dans la dentelle et les belluaires sont les petits chouchous de l'aficion locale. La corrida de clôture venait du Portugal (enfin de Séville pour être exact) avec six exemplaires de Couto de Fornilhos que devaient combattre Javier Castaño, Javier Cortés et Gomez del Pilar.

Un exemplaire de chez Couto de Fornilhos (Photo Anthony Maurin).

Une grosse moitié d'arènes et un soleil toujours aussi chaud... Ça fait du bien mais ça pique un peu quand même ! Avant le coup d'envoi, un bel hommage est rendu au maestro Manolo Vanegas. Le torero, grièvement blessé, ne devait pas forcément retrouver l'usage de ses jambes à cause d'un toro... Mais la tauromachie impose du mental et le jeune est venu sur ses deux quilles, avec le sourire aux lèvres, au milieu d'une piste qui l'a vu triompher récupérer un cadeau petit fort qui vient du cœur.

Javier Castaño (Photo Anthony Maurin).

Premier de sortie, Giron, un toro lusitanien, va trois fois au cheval sans grand intérêt sauf pour la première pique quand il bouge la masse équine de la seule corne droite. Castaño, à la muleta, enchaîne les passes par deux mais ne parvient pas à passer à la troisième. Il réalise une tauromachie de latence, presque justifiée face à un tel toro. Une ultime série pleine avant une épée honorable. Salut.

Javier Cortés (Photo Anthony Maurin).

À la suite, Javier Cortés, Alès l'aime bien, il a ses habitudes dans la cité minière et fera une vuelta à l'issue de ce duel. Typé Adolfo Martin, Ganhador passe bien au capote d'un Cortés inspiré et doux. Quelques piques sans transmission, un brindis au public et trois superbes séries pour commencer une faena rythmée et au répertoire varié face à un toro encasté.

Gomez del Pilar (Photo Anthony Maurin).

Gomez del Pilar est le petit dernier de la bande. Il attend son adversaire les genoux plantés en terre, fais des efforts pour la mise en suerte de son compagnon cornu du jour face aux aciers du picador mais ne parvient pas à le fixer à la muleta. La faena est moins intéressante car décousue malgré l'investissement du piéton que ne lâche pas prise.

Javier Castaño (Photo Anthony Maurin).

C'est au tour de Javier Castaño de toucher un toro qui ressemble fort à un Adolfo Martin, encore. Il met du temps à mesurer les événements. C'est au tercio de banderilles que viendra la première émotion. Joao Ferreira, petit frère d'Antonio, salue une deuxième fois pour son belle et vaillante implication dans ce tiers décisif. Lors de la faena, Castaño tente de passer main gauche mais rien à faire de ce côté, il revient sur la droite mais le toro s'est décomposé.

Javier Cortés (Photo Anthony Maurin).

Javier Cortés revient en piste et saluera dans quelques instants après sa prestation. Son toro a du mal à se fixer. Oui, à 5,5 ans, on comprend mieux les choses. On les comprend surtout plus vite ! Cortés le laisse faire et corrige quelques bricoles avant de passer au cheval. Le toro y prouve de belles qualités. Le deuxième tercio tourne au ridicule... Le maestro prend finalement la muleta et réagit avec panache. Il torée dans les bons terrains, entre dans les zones d'inconfort, se replace très bien et ajuste son toreo au toro. Il arrache les passes, une partie du public veut qu'il arrête, l'autre, qu'il continue.

Gomez del Pilar (Photo Anthony Maurin).

Ultime toro de la feria de l'édition 2019. Victrorioso de son petit nom. 582 kg sur la balance et une masse noire bien visible sur le sable blanc de la piste. Gomez del Pilar l'accueille à genoux, tranquillou ! Il brinde son combat au public et entame une faena à l'attitude templée et à la patience relative. Il est dans les terrains rapprochés, tire les passes et construit une belle petite faena. Le toro n'offre plus rien, le combat s'achève et le piéton coupe une oreille contestée.

Gomez del Pilar (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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