PONT-SAINT-ESPRIT La résidence Notre-Dame de la Blache inaugurée
La résidence pour personnes âgées de Notre-Dame de la Blache, à Pont-Saint-Esprit, a été inaugurée mercredi soir. La fin « d’un chantier titanesque », selon les termes du maire de la commune, Claire Lapeyronie, d’une durée de trois ans et demi et d’un coût de près de 9 millions d’euros.
C’est un grand domaine, de 24 hectares, juché à la sortie de Pont-Saint-Esprit sur la route de Carsan. Un grand domaine sur lequel une belle bâtisse a été construite en 1845, et où un deuxième bâtiment existait depuis les années 1960. Dans ce bâtiment étaient accueillis les retraités de la communauté religieuse des Frères des écoles chrétiennes. Le centre hospitalier de Pont-Saint-Esprit a racheté la Blache en 2015 et a repris l’activité existante, avec une idée derrière la tête : bâtir une résidence pour personnes âgées, dépendantes ou non.
Ainsi sont partis trois ans et demi de travaux en site occupé pour rénover une partie des locaux, et en construire d’autres : 5 310 m2 ont été réhabilités et 1 285 construits, pour porter la superficie totale à près de 6 600 m2. « Nous avons porté la capacité à 75 lits : les 50 lits existants auxquels s’ajoutent les 25 lits transférés de l’EHPAD de l’hôpital, ce qui nous a permis de développer d’autres services », note le directeur du centre hospitalier de Pont-Saint-Esprit, Daniel Desbrun.
53 chambres individuelles et une chambre double sont réparties sur quatre niveaux accueillent toujours les Frères, qui cohabitent désormais avec des personnes venues de l’extérieur. On retrouve aussi un salon de coiffure, une cuisine, un réfectoire ou encore une salle polyvalente, qui sert aussi de chapelle. C’est une des particularités de ce projet, « qui présente une double mixité entre les laïques et les religieux, et entre un établissement d’hébergement pour personnes âgées et un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes », précise le directeur de l’hôpital.
Autant dire « un projet complexe, note Françoise Dardaillon, de l’Agence régionale de la santé (ARS). C’est un choix de gestion qui nécessite une grande vigilance. » Car les obligations réglementaires pour l’hébergement de personnes âgées valides et dépendantes diffèrent. « Je souhaite qu’on trouve les bons modes de fonctionnement », ajoutera Daniel Desbrun. Revenant au chantier, le directeur reconnaîtra qu’il aura été « pour le moins compliqué. »
Long et cher, le chantier a dû composer avec un site occupé. Un site qui a retrouvé sa quiétude et qui est devenu « un lieu d’ouverture », saluera le maire. « Une très belle réalisation », pour le vice-président du Département, Christophe Serre, qui se dira « ravi, pour une fois nous n’avons pas mis un euro en investissement. » En effet, les 8,97 millions d’euros du chantier ont été financés par un emprunt de 5 millions d’euros à la Caisse des dépôts, 2,3 millions d’euros de fonds propres de l’hôpital et 305 000 euros de subvention de la CARSAT.
Le vice-président du Département reprendra en parlant du vieillissement de la population. « Un Gardois sur quatre a plus de 60 ans et un sur dix a plus de 75 ans », lancera Christophe Serre. Et outre les EHPAD, le Département veut renforcer la politique de soutien du maintien à domicile des personnes âgées, rappellera l’élu.
Thierry ALLARD
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