Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 02.07.2019 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 868 fois

GARD Un conseil départemental entre ruse et taquineries…

En majorité relative, la présidente Socialiste du Département doit obtenir l'abstention des élus de droite et du centre pour valider un budget (Photo : Département) - CHRIS

Photo d'illustration du conseil départemental : Véronique Camplan.

En ce début de période estivale, les élus de la Droite et du Centre n’ont pas manqué de titiller la majorité de Gauche. Tour d’horizon.

« Ça commence avec le sourire, ça sent les vacances ! », lance Denis Bouad, en début de séance. Le président socialiste du Département ne croit pas si bien dire. Bien que chargé, le conseil, qui comportait l’examen de 145 rapports, n’a pris que quatre heures. On a connu pire...

Histoire de pimenter la séance, Denis Bouad a fait d'entrée un peu de politique. Mentionnant la grève des agents des routes, il met en exergue « la nouvelle mutuelle qui permettra à nos 3 200 agents de percevoir l'intégralité de leur salaire en cas de maladie après le troisième mois. Ça nous coûte 666 000€, ce n’est pas une bagatelle ! » 

Tour de France, 80 km/h et RSA

Dans cette même veine, Denis Bouad évoque la résiliation du bail de 300 000€ de l’Arche Botti : « En décembre, nos services déménageront dans le nouveau bâtiment administratif. » Un bâtiment qui « servira de décor pour l'arrivée du Tour de France à Nîmes. C’est pas beau ça ! », lance, taquin, le président aux élus de la Droite nîmoise. « À un rond point près, on aurait terminé à l’Agglo ! », ajoute le communiste Patrick Malavieille. 

L'Agglo, c'est le siège d’Yvan Lachaud, rival centriste du maire sortant Les Républicains. Face à ces piques, la Droite et le Centre ne sont pas en reste. Sur les 80 km/h le président du groupe le Bon sens républicain, Laurent Burgoa, interpelle : « Vous qui êtes toujours attentif aux souhaits des élus locaux, j’espère que vous allez rétablir la vitesse à 90 km/h sur certains axes. » Non, répondra Denis Bouad qui propose plutôt à l’opposition de co-signer avec lui une lettre pour demander à l’État de financer le contournement ouest de Nîmes.

Président des centristes et indépendants, Thierry Procida, a lui aussi des choses à dire : « Dites, ça fait longtemps que vous nous avez pas donné de chiffre sur la fraude au RSA ! Où en est-on ? » De quoi titiller la vice-présidente à l’Insertion, Carole Bergeri : « La fraude ne représente que 1,36% du montant global du RSA. Ne laissons pas croire n'importe quoi. »

Digue d’Anduze et collège de Saint-Ambroix

Autre sujet d’actualité en ce début d’été : la digue d’Anduze avec les travaux de confortement conduits par le Département. L’élue de Droite Valérie Meunier pourfend : « Il aura fallu 10 ans d’attentisme ! Maintenant, on est obligé de courir après les subventions et des emplois sont menacés. » Denis Bouad tentera de rassurer : « l’État devrait nous octroyer 40% de subventions, la Région 20% tout comme l’Europe. Donc sur les 6 M€, il devrait nous rester 1,2 M€. On rétablira la circulation dans les deux sens en septembre. »

L’opposition n’admet également pas que « nous devons payer 350 000€ de pénalités de retard pour les travaux du collège de Saint-Ambroix. » Un retard lié à la présidence d’amiante dans le bâtiment. « Si c’est le cabinet d’étude qui n’a pas identifié la quantité d’amiante en amont, c’est lui qui doit payer », attaque Thierry Procida. « Vous savez, parfois un mauvais arrangement vaut mieux qu’un mauvais procès », répond Denis Bouad. La prochaine séance publique est prévue en octobre.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Et aussi : 

Le Département sort le chéquier. Parmi les décisions les plus importantes, l’octroi de 15 millions d’euros de subventions diverses et variées. On retrouve, par exemple, la participation financière de 1,3 M€ pour les études du futur lycée de Sommières. À noter également, les 3,9 M€ pour la création d’un pont et d’un giratoire sur la RN 106 desservant le Parc régional d’activité de la Grand’Combe ou encore les 780 000€ au titre de la politique de la ville.

Coralie Mollaret

A la une

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio