Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 06.07.2019 - elodie-boschet - 3 min  - vu 1328 fois

MUNICIPALES « Alès citoyenne et rassemblée » entre dans la danse

Citoyens et politiques devant le bar des Alliés pour le lancement du mouvement "Alès citoyenne et rassemblée". Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

À neuf mois des élections municipales, un nouveau collectif baptisé « Alès citoyenne et rassemblée » vient de sortir du bois. Il prône une démarche dans l’air du temps : le citoyen d’abord, les étiquettes politiques après.

Les militants de gauche alésiens s’accordent tous à dire que l’union de la gauche est la condition sine qua non pour espérer remporter la mairie d’Alès, dirigée depuis 24 ans par Max Roustan (LR). Mais dans la pratique, cela se complique très vite.

La construction citoyenne sur toutes les bouches

Après le lancement, il y a un an, de l’association « Alès à venir » - fondée par les socialistes Arnaud Bord et Basile Imbert - qui affichait déjà son intention de mettre le citoyen au cœur de l’élaboration d’un projet municipal, voilà que le petit frère, un nouveau mouvement quasi-semblable, monte sur le ring. « Alès citoyenne et rassemblée », c’est son nom, souhaite à son tour favoriser « la construction citoyenne », qui est « la mieux garante de la prise en compte des aspirations du plus grand nombre », estime Paul Planque, partie prenante du mouvement mais qui, rappelons-le, est un ancien colistier du communiste Jean-Michel Suau en 2014.

Pour mettre cette démarche en route, ses initiateurs ont organisé une conférence de presse, ce samedi matin à Alès… au bar des Alliés. Pourtant, les alliances sont loin d’être formées. Sur le devant de la scène, on ne met pas les politiques, mais plutôt des hommes et des femmes issues de la société civile. Parmi eux, on retrouve Henri Gouny, gilet jaune de la première heure, pour qui « Alès citoyenne et rassemblée » va permettre au peuple « de se réapproprier le débat public ». Il y a aussi Pierrick Touguet, enseignant, plutôt tourné vers les questions écologiques, ou encore Ghislaine Peillon, cadre supérieure de santé à l’hôpital, fervente défenseuse du service public. Un peu plus en retrait, du moins en apparence, les figures politiques sont là : on retrouve Jean-Michel Suau, la tête-de-liste historique du parti communiste sur Alès, les militants du même bord comme Giovanni Di Francesco et Alain Perrod, mais aussi les socialistes Arnaud Bord et Christiane Thomas venus tendre une oreille attentive à cette rencontre.

Quid de la tête de liste

Né il y a un mois, le collectif, qui rassemble à ce jour une soixantaine de personnes, est basé sur une « charte de valeurs humaines, sociales, environnementales, humanistes et de solidarité (*)», explique Paul Planque. « Ce rassemblement ne saurait se réduire aux frontières de la gauche, poursuit-il. Il a vocation à réunir toutes les personnes de bonne volonté qui souhaitent s’engager pour un avenir meilleur » et sortir la ville Alès « de la léthargie dans laquelle elle se trouve », où « l’usure du pouvoir, la perte de repères, la déconnexion avec l’attente des Alésiens et l’autoritarisme qui en découle sont certainement les marques les plus prégnantes de cette fin de mandat. »

Alors, pour « ré-enchanter les Alésiens », le mouvement va mettre en place, dès la rentrée de septembre, des ateliers et groupes de travail afin « d’identifier les problématiques sur Alès et d’élaborer des propositions collectives », à l’image de la plateforme participative mise en ligne par Alès à venir. Alors pourquoi ne pas avoir rejoint ce mouvement déjà existant ? Devant l’embarras des participants, Arnaud Bord intervient : « Toute démarche citoyenne, d’où qu’elle vienne, est bonne à prendre. Aujourd’hui, rien n’est antinomique. » Ne perdons pas de vue que le but étant, au final, de proposer une seule liste à gauche.

Quant à la future tête-de-liste, impossible à l’heure actuelle de souffler un nom. « Notre ligne directrice pour l’instant, c’est la co-construction, répète Paul Planque. La question des candidatures est secondaire, ce sont les travaux de réflexion qui permettront de dégager celles et ceux qui porteront la liste. » En fonction des prochaines tractations, il est probable que les prochaines conférences de presse n’aient plus lieu à brasserie des « Alliés », mais plutôt à celle de « l’Ambiance ».

Élodie Boschet

(*) La charte des valeurs sera prochainement mise en ligne sur une plateforme. Renseignements sur la Facebook Alès citoyenne et rassemblée.

Elodie Boschet

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