Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 06.07.2019 - anthony-maurin - 3 min  - vu 6190 fois

NÎMES Le stade des Costières vendu à Rani Assaf

Lors de la réunion du Conseil municipal, la question était à l'ordre du jour.
Le stade des Costières (Photo Anthony Maurin).

Le Conseil municipal réunit samedi 6 juillet (Photo Anthony Maurin).

Huit millions d’euros ? Tel est le montant de la vente du public, la Ville, vers le privé et président du Nîmes Olympique, Rani Assaf. France Domaine avait estimé la transaction à cinq millions, la Mairie a négocié et s’en tire avec les honneurs, se débarrassant d’un poids mort qui commençait à coûter cher et qui aller devenir plus onéreux encore. Rani Assaf a ce projet depuis deux ans, la Ville l’a entendu et souhaite que le sport professionnel, à Nîmes, se développe avec une enceinte de qualité.

En effet, 30 ans après sa création, c’est acté, le stade est vendu pour être détruit puis reconstruit avec une capacité de 15 100 places assises (contre 18 482 actuellement, 30ème stade français en matière de capacité). Durant les travaux, l’enceinte sportive sera déménagée à seulement quelques mètres de son emplacement actuel, de l’autre côté de l’autoroute sur la ZAC de Vignolles. Ce lieu accueillera d’ailleurs en septembre 2022 la future halle sportive qui sera dédiée aux associations installées dans l’actuel stade.

Le stade connaîtra un développement commercial avec des boutiques intégrées mais en lien avec la vie du stade uniquement ! Pas de concurrence avec les zones commerciales alentour ou du centre-ville.

Le temps passe, la vente est actée (Photo Anthony Maurin).

Revenons à la future halle des sports avec le lancement acté d’un concours de maîtrise d’œuvre. La concertation avec les associations, qui a déjà commencé, se poursuivra dans les semaines à venir. Le coût du projet devrait atteindre les 15 millions d’euros et offrir à la Ville un nouvel intérêt sportif et associatif. Julien Plantier, élu aux sports, a assuré que toutes les associations sportives qui sont actuellement situées au stade des Costières seront relogées. Une partie ira dans cette fameuse et future halle de sports, une autre sera redirigée vers d’autres équipements existants ou à venir.

Une opposition opposée ?

La Ville s’est engagée sans consulter le Conseil municipal. Pas une très bonne idée pour Christian Bastid, élu de gauche. " Parler du NO c’est se passionner, se déchirer. Cette vente est un cadeau royal à monsieur Assaf, le stade avait coûté plus de 38 millions d’euros à l’époque. C’est une promotion faite au président d’un club de foot ! C’est au milieu d’un triangle magique, sur un emplacement qui fait rêver de nombreux aménageurs dignes de ce nom. Le cœur de la ville n’est pas protégé car vous laissez le doute sur le genre des commerces. Nous restons sur nos interrogations, vous nous demandez de faire un chèque en blanc. De plus, la halle des sports va-t-elle accueillir toutes les associations qui étaient aux Costières ? "

Pour Alain Fabre-Pujol, ancien élu aux sports sous la municipalité Clary, " Rani Assaf est un entrepreneur, il fait ce qu’il veut de son argent, il s’investit dans la vie locale et c’est vraiment pas mal jusqu’à présent. Je suis plutôt favorable à ce que le secteur privé reste dans le privé comme pour le public qui doit rester dans le public. D’autres formules peuvent s’imposer avant la vente au privé, comme des baux spéciaux par exemple. La capacité d’accueil maximal est de 15 100 places, je préférerai voir une capacité minimale… Il y a de nombreuses zones d’ombre malgré la bonne volonté exposée. "

Pour Yoann Gillet, patron du RN à Nîmes, " Cette décision est une sage décision à l’heure où le Nîmes Olympique est bien et où l’argent public manque. Nous vous appelons à améliorer votre gestion et avec une telle décision, nous vous soutenons ! Nous sommes les seuls et nous avons à cœur l’intérêt général mais vous oubliez certains aspects d’importance, notamment l’aspect économique. Nous sommes les seuls élus constructifs de cette assemblée ! ". Le groupe centriste a voté pour délibération. La gauche en grande majorité s’est opposée.

" Économiquement c’est très fort, 230 millions d’euros seront investis en ville. On a réussi, avec monsieur Assaf, à s’entendre sur tout cela. Le contrat est bon, c’est important pour Nîmes, pour son commerce et son économie " a conclut Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes.

Anthony Maurin

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