Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 11.07.2019 - abdel-samari - 3 min  - vu 812 fois

NÎMES Christian Jacob (LR) : "Je fais confiance à Jean-Paul Fournier pour 2020"

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Christian Jacob est à Nîmes ce jeudi soir pour rencontrer les militants et la direction du Gard. L’actuel président du groupe Les républicains à l’Assemblée nationale fait actuellement une tournée des fédérations pour présenter sa candidature à la présidence du parti. Interview.

Objectif Gard : Pourquoi souhaitez-vous prendre la tête du parti Les Républicains ?

Christian Jacob : Car notre parti est dans une situation difficile depuis sept ans. Nous avons perdu deux élections présidentielles puis les dernières Législatives. Pour la première fois en 2017, nous n'avons pas été au second tour de la Présidentielle. Enfin, nous venons de connaître un échec cuisant aux Européennes. La démission de Laurent Wauquiez, par ailleurs, a rajouté une forme de complexité. J'ai donc pris le temps de la réflexion. J'ai beaucoup discuté avec mes collègues parlementaires et amis et je pense pouvoir être une solution. Mon expérience, en tant que maire pendant 17 ans et ministre à trois reprises, plaide en ce sens.

Quelle est votre ambition pour ce parti tombé en désuétude ?

Je veux rassembler, réconcilier et bâtir un nouveau projet pour ma famille politique. Nous allons faire ce travail en commun les prochains mois pour arriver avant l'été 2020 à s'unir dans le cadre d'un congrès fondateur. Je veux mener ce travail de fond. Aller à la rencontre des fédérations, des militants. Ce sera d'ailleurs le cas ce soir à Nîmes où j'aurai grand plaisir à partager un moment avec les militants et mes amis, Franck Proust, Christophe Rivenq, Jean-Paul Fournier bien sûr, Julien Plantier, etc. Je vais pas tous les citer mais je suis ravi de revoir tout le monde.

Après quelques semaines de recul, comment expliquez-vous cet échec des Européennes ?

Nous avons été pris dans le duel imposé par Emmanuel Macron entre le Rassemblement national et la République en marche. On n'a pas réussi à obtenir de la lisibilité et de la crédibilité. Une partie de nos électeurs voulaient sanctionner le Président et ont donc fait le choix de Marine le Pen. D'autres, au contraire, ont voulu faire barrage à l'extrême-droite.

Quoi qu'il en soit, la situation est compliquée pour votre famille politique avec un président de la République qui selon les observateurs applique une politique de Droite. Comment vous distinguer ?

En rappelant la réalité et le mensonge de la politique menée aujourd'hui. La dépense publique explose depuis deux ans. Elle est supérieure à celle du président précédent, François Hollande. Nous connaissons une augmentation de la dette. Le niveau des prélèvements obligatoires n'a jamais été aussi haut, à 45%. Enfin, la balance commerciale est très déficitaire. Il nous faut à la fois dénoncer cette réalité mais aussi exister sur nos idées : la sécurité, l'immigration clandestine, l'aménagement du territoire, les services publics en milieu rural, etc. Mais pour le moment, l'heure n'est pas aux ambitions personnelles, il est temps de rassembler.

Plus localement, la Droite est en danger à Nîmes pour les prochaines municipales. La guerre entre Jean-Paul Fournier et Yvan Lachaud n'arrangeant rien. Quel message portez-vous aux militants qui s’interrogent ?

Moi, je considère que Jean-Paul Fournier et son équipe ont toujours travaillé dans l'union et le rassemblement de cette ville. En 2020, dans le même esprit, on aura une équipe municipale Les Républicains en situation de diriger Nîmes et son agglomération. D'abord, il y a un vrai bilan à défendre. Je connais bien Nîmes pour y être venu à de nombreuses reprises et je pense que les Nîmois peuvent être fiers. Lors des trois mandats successifs, il y a eu de belles réalisations, de beaux projets et que je crois que les habitants le reconnaissent aisément. Je fais confiance à Jean-Paul Fournier pour 2020. Il présentera un nouveau projet qui séduira les Nîmois.

Sans union avec le Centre, la Droite ne prend-t-elle pas un risque majeur ?

Les élections municipales c'est surtout la personnalité du maire qui compte. Vous savez les habitants de Nîmes ne veulent pas d'accord entre partis. Ils veulent de réels projets et un maire en capacité de faire bouger sa ville.

Propos recueillis par Abdel Samari

Abdel Samari

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