En visite à Nîmes, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a confirmé « qu'il n’y aurait pas d’alliance avec La République en marche » aux municipales de mars 2020.

Il y avait du beau monde, ce jeudi soir, au nouveau siège du Parti socialiste gardois. Dehors, les militants attendent patiemment leur premier secrétaire. Parmi eux, l’ancien député de la 5e circonscription, William Dumas, l’ex-responsable du syndicat Sud des pompiers du Gard, Nicolas Nadal, ou encore le candidat à l’investiture PS pour les municipales nîmoises, Jérôme Puech.

« Le tort de la Gauche, c’est que certains partis ont cru qu’ils pouvaient être hégémoniques »

Quelques invités ont également fait le déplacement : le secrétaire départemental du Parti communiste français, Vincent Bouget, l’écologiste Sibylle Jannekeyn et la conseillère départementale (sans étiquette) Amal Couvreur. Le visage d’une Gauche plurielle. Le dernier tableau de cette union date de 2012, avec la victoire du socialiste François Hollande contre Nicolas Sarkozy à la Présidentielle.

« Le tort de la Gauche, c’est que certains partis ont cru qu’ils pouvaient être hégémoniques », tranche Olivier Faure. Aujourd’hui, la Gauche a un ennemi commun : Emmanuel Macron. « On nous a promis le nouveau monde, c’est l’ancien régime ! Rien de neuf dans ce qui est proposé ! », cogne le premier secrétaire.

L’acte II du quinquennat Macron sera-t-il plus social, comme l’ont promis certains marcheurs ? « Non », assure le chef des socialistes, « le Gouvernement commence avec 3,5 milliards de prélèvement sur les chômeurs et un recul mécanique de l’âge de la retraite. » Et d’appeler : « Il faut arriver à sortir de ces conflits permanent et rassembler toute la Gauche pour proposer une alternative. » En politique, s’unir contre quelqu’un est toujours plus simple que s’unir pour quelque chose.

Municipales : pas d’alliance avec LREM !

Le patron du PS donne matière à espérer : « Regardez le résultat des européennes ! À elle seule, la Gauche fait 30%, soit plus que le Rassemblement national et La République en marche. » La prochaine étape pour le parti, les élections municipales. La stratégie est claire : « Pas d’alliance avec La République en marche. »

Qu’en est-il des villes comme Beaucaire, dirigée par le Rassemblement national ? « Nous aurons un débat pour adopter une position commune. À titre personnel, je pense que nous devons être présent dès le premier tour. Le Front républicain, c’est laisser croire que le RN est la seule alternative pour s’opposer », plaide Olivier Faure. 

D’ailleurs, selon lui, « les municipales seront l’occasion de retrouver les électeurs, de proposer une offre politique. Le vote PS sera très supérieur à ce que vous avez connu… À l’échelon local, les gens nous connaissent. Loin de sombrer, nous allons connaître la renaissance à laquelle on aspire tous et construire ce troisième pôle. » Dès septembre, le Parti socialiste et ses partenaires comptent bien investir des candidats dans les différentes communes.

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com