Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 13.07.2019 - tony-duret - 2 min  - vu 1038 fois

ALÈS « Une division de la Gauche aux municipales serait mortifère », prévient Arnaud Bord

De gauche à droite : Christophe Clauzel, Denise Schubert, Basile Imbert, Arnaud Bord et Christiane Thomas. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Hier soir, les membres du mouvement « Alès à venir » ont dressé le bilan de leur première année d’existence.

Il y a un an, quasiment jour pour jour, Arnaud Bord et Basile Imbert, deux membres du Parti Socialiste (PS), mettaient la rose de côté pour lancer l’association « Alès à venir » (relire ici). L’idée de ce mouvement était de réunir les bonnes volontés autour de valeurs communes, en laissant l’étiquette politique « sur le pas de la porte », assurait Arnaud Bord. L’objectif final ? Venir jouer les trouble-fêtes aux Municipales de 2020.

Un an après, on retrouve les deux créateurs, souriants, confiants, accompagnés de nouveaux alliés comme Christophe Clauzel, Christiane Thomas et Denise Schubert. Depuis la brasserie de l’hôtel de ville, tous ont dans leur champ de vision la mairie tenue depuis 24 ans par Max Roustan. Elle est à une minute à pied, mais eux mettront au mieux un an pour y accéder…

« On savait que ce ne serait pas facile »

Mais l’optimisme et la fougue de leur jeunesse (rappelons que l’association n’a qu’un an), et tout de même quelques premières satisfactions, donnent au binôme quelques raisons d’y croire. D’abord parce qu’ils ont eu le nez creux en misant, en juillet 2018, soit quatre mois avant la tornade jaune, sur un mouvement citoyen. « C’est vrai que ça nous conforte sur notre diagnostic », analyse Arnaud Bord. Quelques mois plus tard, en février, Alès à venir met sa plateforme participative en ligne. En cinq mois, le bilan est mitigé : une quarantaine de personnes inscrites et la moitié a formulé une proposition. « On aimerait mieux, concède-t-il, mais on savait que ce ne serait pas facile. Les gens n’ont pas encore la tête aux municipales ».

À ses côtés, Basile Imbert note quelques signaux positifs : « Les deux tiers sont des personnes que l’on ne connait pas, ce qui nous rend enthousiastes ». Pour se faire connaître davantage, ils vont innover en lançant des « stand-up politiques ». « On constate que le citoyen n’a pas envie de se déplacer, c’est à nous d’aller à sa rencontre. En septembre, on va se rendre dans un nouveau quartier tous les 15 jours », annonce Arnaud Bord.

Un seul mot d’ordre : l’unité !

Dans le milieu du stand-up, c’est maintenant de notoriété publique, le plagiat est une pratique hélas très répandue. Est-ce la même en politique ? Comment ne pas poser la question en apprenant, la semaine dernière, la naissance d’une liste lancée par un mélange de citoyens et d’élus communistes ? (lire ici) Arnaud Bord ne polémique pas et se veut rassembleur : « Si le but, in fine, est de se retrouver, on dit banco ! On les invite à venir travailler avec nous parce qu’une division de la Gauche aux municipales serait mortifère ».

Mais les Communistes, historiquement forts à Alès, pourront-ils se ranger derrière un mouvement fondé par des Socialistes ? « Jean-Michel Suau est conscient qu’il faut un front unique. Et puis nous, nous avons un an derrière nous. Eux, ils ont une semaine », rappelle-t-il aimablement avant de conclure : « Notre porte est grande ouverte, mais si ça devient un combat d’étiquettes politiques, personne ne passera ». Si, Max Roustan ! Comme d’habitude. Et on connaît la chanson par cœur.

Tony Duret

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