Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 23.07.2019 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 4171 fois

GARD Le procureur : "On va attendre quoi, qu'il tue sa compagne ?"

Un homme a été condamné, lundi, devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour la cinquième fois concernant des violences conjugales.
Dans la salle d'audience du tribunal correctionnel de Nîmes. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Il n'a rien fait. Il est juste arrivé rapidement chez lui car il avait peur que sa compagne vole sa belle mécanique.

" Ma compagne a déjà été condamnée pour ça et puis c'est moi qui ai appelé trois fois les gendarmes pour qu'ils interviennent chez moi, car j'avais peur que la situation dégénère", estime le prévenu, un salarié de 36 ans.

Mais selon l'enquête des gendarmes, c'est lui qui a infligé des coups de poing et un coup de ceinture à sa compagne le 10 juillet dernier. Des gestes violents survenus au domicile conjugal et en présence des trois enfants de la victime, âgés de 2 à 5 ans. "J'étais au travail ce jour-là. J'avais peur qu'elle mette le feu chez moi et qu'elle vole ma voiture. Je suis revenu à fond chez moi, affirme sans vraiment convaincre le prévenu au casier judiciaire portant déjà 4 condamnations sur ses compagnes.

"C'est la même victime à chaque fois ?", demande Jean-Pierre Bandiera, le président du tribunal correctionnel de Nîmes... "Non", répond du tac-au-tac le mis en cause dont le casier judiciaire ne plaide pas vraiment en sa faveur.

" On va attendre quoi, qu'il tue sa compagne ou une nouvelle compagne ? Il a été condamné plusieurs fois, averti plusieurs fois. On lui a donné sa chance à de nombreuses reprises. Il a un sursis au-dessus de la tête mais rien n'y fait. Les trois quart de ses condamnations pénales portent sur des violences conjugales et il recommence. On a des photos dans le dossier. Il y a du sang partout dans cette maison, dans plusieurs pièces, sur la terrasse, dénonce le procureur adjoint, Véronique Compan. Et maintenant il veut nous faire croire qu'il n'y est pour rien et qu'il est victime de madame. C'est n'importe quoi ! La victime à 5 jours d'ITT et les blessures constatées correspondent avec ce qu'elle dit. Vous êtes dangereux et extrêmement violent avec vos compagnes, vous avez de très gros problèmes d'impulsivité", accable la représentante du parquet de Nîmes qui réclame 3 ans de prison et la révocation d'un précédent sursis de 4 mois. Elle souhaite aussi le maintien en détention... Sur ce dernier point la représentante du parquet est suivie puisque le mis en cause repart directement en prison. Il écope au final de 22 mois de détention.

Boris De la Cruz

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