Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 23.07.2019 - veronique-palomar - 3 min  - vu 1741 fois

LES GARDOIS DE L'ÉTRANGER Le Marguerittois Matthieu Marfaing vit en Californie

Matthieu Marfaing et sa famille au Yacht club d'Irvin (Photo : DR)

Chaque mardi de l’été, Objectif Gard vous propose de découvrir un portrait de Gardois(e) expatrié(e). Cette semaine, direction Irvine en Californie avec le Marguerittois Matthieu Marfaing et sa famille, expatriés depuis quatre ans.

Matthieu et sa femme Océane ont immigré en Californie avec leur fils aîné Sacha. Un choix initié par Océane qui avait décroché une place de chercheur pour son post-doctorat  dans le laboratoire de recherche médicale de de l'Université de Los Angeles. Très vite Matthieu a obtenu un permis de travail et a trouvé un job. Deux ans plus tard Oscar est né.

Aujourd'hui, la petite famille vit à Irvin, entre Los Angeles et San Diego. Matthieu et Océane viennent tout juste d'obtenir une "carte verte", un document officiel délivré après enquête et pas mal d'argent (environ 20 000  pour les deux cartes vertes), qui leur permet de vivre et de travailler dans le pays au moins durant les cinq prochaines années. Un choix stratégique pour Matthieu qui explique, "nous sommes allés aux États-Unis sans avoir forcément l'intention d'y rester. Puis Oscar est né Américain et nous avons décidé d'y passer les cinq prochaines années pour que le reste de la famille puisse demander la double nationalité comme ça nous aurons le choix plus trad de nous rapprochez de nos enfants s'ils décident de vivre ici." 

Rêve américain ?

Matthieu Marfaing aux derniers championnats du monde de Formule 18

Mais au-delà de la stratégie, Matthieu et sa famille ont trouvé à Irvin qualité de vie et opportunités professionnelles. "J'ai un statut d'indépendant et je distribue des vêtements techniques destinés aux sports nautiques, à la fois aux États-Unis et depuis peu en France où je me rends une fois tous les trimestres. Je vends des bateaux pour un grand concessionnaire californien et je fais des baptêmes de voile sur catamaran à Foil" (qui vole)" pointe Matthieu qui est aussi champion de voile légère.

Ne pas avoir peur de travailler et la nécessité de gagner beaucoup d'argent 

Il précise, "ici ce n'est pas rare de cumuler les activités professionnelles, la vie est très chère. La crèche du petit et celle de l'aîné, qui n'a pour l'instant que trois heures d'école, coûte 1 000 $ par mois (environ 890 € pour chacun). Notre loyer est de 2 400 $ (1 800 €) et les assurances maladies sont hors de prix. Mais la Californie est un petit paradis : la mer tout près, le ski à une heure et de merveilleuses balades tout autour. Les gens sont gentils. On a un sentiment de sécurité et de calme." Pour Matthieu, le rêve américain existe bien à condition de ne pas avoir peur de travailler beaucoup et d'avoir un salaire qui permettent de profiter des avantages du pays.

"L'exil me pèse que parce que la famille est loin et que c'est compliqué autant pour aller la voir que pour elle de venir nous voir," déplore Matthieu qui précise que son épouse, salariée, n'a que deux semaines de congés par an.

Matthieu, 35 ans, se souvient avec nostalgie de ses débuts en voile, lorsque sa grand-mère l'emmenait aux entraînements de catamaran de course à Port Camargue. "Ma Mère avait quitté la région depuis quelques années déjà, se souvient-il. Je vivais chez mes grand-parents à Marguerittes pour pouvoir faire de la voile. Je reviens toujours avec plaisir dans la région et je suis impatient de la faire découvrir à mes enfants." 

Véronique Palomar Camplan

Véronique Palomar

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