Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 16.08.2019 - anthony-maurin - 4 min  - vu 4663 fois

C’EST L’ÉTÉ Un accueil presque parfait à... Nîmes

La petite piscine extérieure de lhôtel (Photo Anthony Maurin).

Les motifs familiers de la Maison Carrée sont repris par de nombreux hôtels particuliers de Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Tous les vendredis de l’été, à 11h30, Objectif Gard vous propose la rubrique « Un accueil presque parfait ». Pendant une journée, nos journalistes se mettent dans la peau de touristes et évaluent, incognito, l’accueil d’une commune touristique gardoise. Restaurateurs, commerçants, activités de loisirs... Aujourd’hui, direction Nîmes !

Nîmes, la cité des Antonin est au cœur de notre rubrique estivale et hebdomadaire. Certes Nîmes est la ville la plus touristique du Gard, mais elle n'a pas encore le fameux label UNESCO. Phare touristique du département avec le Pont du Gard (qui lui apportait l’eau dans l’Antiquité), Nîmes est encore en chantier, mais le touriste lambda y voit déjà plus clair qu’il y a dix ans ! Si certaines chaussées et voix d’accès demeurent en travaux, les espaces touristiques sont bien souvent prêts à l’emploi et à la consommation historique. Encore faut-il le savoir...

Avec le reflet de l'antique amphithéâtre sur ses fenêtres, l'Office de Tourisme est mieux placé, au début du parcours touristique, que par le passé (Photo Anthony Maurin).

Nous sommes samedi, le stationnement en surface est gratuit mais là aussi, le touriste ne le sait pas toujours. Profitons-en, c'est rare et on ne sait combien de temps tout cela va durer. Un bref passage à l’Office de Tourisme qui fait face à l’amphithéâtre pour appréhender la ville en été et en famille. Sur place, un accueil déjà presque parfait. Une prise en charge, des souvenirs, des idées cadeaux plus ou moins locales et pour toutes les bourses, des cartes explicatives du cœur de Nîmes et de son architecture, de son histoire, de ses monuments importants, mais aussi des plans pour trouver les commerces, les sorties, l’agenda…

Fin de matinée oblige et pour jouer les vrais touristes, nous demandons où nous pouvons nous restaurer. Deux choix culinaires à l’encontre de nos exigences sont proposés par l’hôtesse, dommage. Un restaurant fermé à cette période de l’année, l’autre sans aucun produit du terroir à la carte. Troisième option, une rue très commerçante mais sans véritable resto. Nous prenons alors les chemins de traverse et filons vers la nouvelle adresse réputée de Nîmes, la brasserie de l’hôtel Maison Albar Imperator.

La carte, une partie du décor et la table où les cocktails sont préparés (Photo Anthony Maurin).

Un lieu mythique de Nîmes qui vient de rouvrir ses portes après de nombreux mois de travaux nécessaires pour propulser l’établissement parmi les 80 plus beaux hôtels du monde. Sans réservation, la brasserie nous accueille alors qu’il est plus de 12h30. À l’intérieur, deux tables sont prises mais il en reste beaucoup au choix, nous choisissons une vue sur le jardin arboré.

Avant de voir la salle, nous passons logiquement par la conciergerie où la réception du public est optimisée, amabilité et serviabilité sont les clés de ce premier succès. À table donc, le service est lui aussi à la hauteur des étoiles. Sourire décontracté pour la serveuse qui met à l’aise les personnes peu habituées à de tels endroits. Elle connaît la carte et l’explique si besoin sans problème. Quand on fouille un peu on apprend même que les produits sont souvent très locaux, à l’image du miel qui vient de la Tour Magne !

Nous décidons d'opter pour la formule plat-dessert à 30 euros. Avant cela, petit apéritif avec le cocktail old fashion imperator a 15 euros, une bière Alaryk à 12 euros. Le cocktail est fait en salle, le bloc de glace est estampillé "Impe", les olives sont excellentes, elles sont arrosées à l’huile et ont encore leur noyau. La bière est un peu onéreuse, mais reste plaisante à déguster.

Une épaule d'agneau farcie, une polenta blanche et un curry vert (Photo Anthony Maurin).

Place aux plats. Épaule d’agneau (Aveyron) farcie, polenta blanche et curry vert pour l’un, brandade de morue avec ses morceaux de morue pour l’autre. Rien à dire si ce n’est que les plats sortent rapidement des cuisines et que la qualité est au rendez-vous. Comme nous sommes en été, deux sorbets (trois quenelles) en guise de dessert feront notre bonheur. Miel (de la Tour Magne), citron, chocolat, yaourt verveine… Du plaisir rafraîchissant !

La serveuse nous demande si nous voulons prendre le café à l’extérieur, dans un salon en rotin sous une pergola. Nous acceptons et nous ne sommes pas déçus de l’idée. Nous en profitons pour fouiner et visiter les lieux. Nous découvrons une piscine couverte et une autre, extérieure, à l’étage. Un cadre reposant et chaleureux tout en étant discret et efficace.

La brandade et les morceaux de morue (Photo Anthony Maurin).

Pour digérer, une petite balade dans d’autres jardins, ceux de la Fontaine, s’impose logiquement. Si le choix du Musée de la Romanité et de son restaurant (la Table du 2) n’ont pas été proposés par l’Office de Tourisme, en sortant de l’Imperator nous apercevons de la verdure et de l’eau, alors nous fonçons. Sur place, aucune déception, il y a du monde mais rien d’oppressant, les Jardins sont magnifiques. Le mont Cavalier est fier et imposant, la Tour Magne offre, à son sommet ouvert au public mais payant, la plus belle vue de la ville avec celle du Ciel de Nîmes, restaurant terrasse du Carré d’Art.

Les familles y sont reines. Des poneys et des jeux pour les enfants, des arbres salutaires et des statues de style Antique pour les parents. Pour toute la famille, une balade très verte et peu coûteuse pour laquelle la grimpette est obligatoire. Heureusement que les spots de repos sont nombreux et variés et que tous les chemins mènent à… La Tour Magne si vous avez suivi !

Dans le jardin, ombre et lumière s'apprivoisent dans une danse que le badaud pourra aisément contrôler afin de trouve sa place (Photo Anthony Maurin).

Une fois montés puis redescendus, nous allons voir le petit film projeté dans le temple le mieux conservé du monde romain, la Maison Carrée. C'est sur elle que s'appuiera la nouvelle candidature UNESCO de Nîmes. On y voit la naissance de la cité et son attachement pour la grande Rome qui, elle aussi, possède plusieurs collines.

Touristes jusqu’au bout des ongles de pieds, on ne peut pas repartir sans être passé par les arènes. En travaux, le chantier ne dérange pas les déambulations et les chuchotements des touristes nous font comprendre la chance que nous avons d'avoir sous nos yeux tout au long de l'année un tel édifice. Là aussi, cela vaut le coup de se perdre dans les méandres des vomitoires et des coursives. Dommage que la piste ne soit pas ouverte au public pour une séance selfie.

Nîmes a encore pas mal de choses à penser pour un meilleur accueil touristique, mais les bases actuelles sur lesquelles se fonde l’avenir économique de la ville semblent plus claires et en adéquation avec le monde moderne, en perpétuel mouvement et pour lequel il faut savoir s’adapter constamment. Nîmes entre enfin dans son ère de modernité. Son passé glorieux permettra-t-il un avenir meilleur ?

Anthony Maurin

Anthony Maurin

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