Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 23.08.2019 - franck-chevallier - 2 min  - vu 24504 fois

NIMES Un retournement de situation en comparution immédiate

Le tribunal des comparutions immédiates (photo Franck Chevallier / Objectif Gard)

Mardi matin, s’est tenu le procès en comparution immédiate, au tribunal de grande instance de Nîmes, de Mohamed, un homme de 63 ans, qui est poursuivi pour violence avec usage ou menace d’une arme, suivie d’incapacité n’excédant pas 8 jours. Et aussi port, sans motif légitime, d’arme blanche ou incapacitante de catégorie D.

Les faits dont il a été question se sont déroulés le 13 août dernier à Nîmes. Dans le box vitré, le sexagénaire comparait, entouré de policiers. L’homme, déjà condamné pour de menues affaires, est donc accusé d’avoir porté des coups de poings et de canif à un jeune homme, prénommé Avni. En apparence une simple bagarre de plus dans un des quartiers chauds de la ville.

Toutefois, Mohamed se défend d’être l’auteur des faits et explique qu’au contraire, il doit être considéré comme la victime de ces faits. L’avocat de la défense, Philippe Expert, est donc intervenu pour apporter un éclairage nouveau et différent à cette affaire. Effectivement, l’avocat a lu la déposition du patron du snack où s’est déroulé le début de l’incident. On peut découvrir un patron qui jette dehors le groupe d’hommes auquel appartient la victime, Avni, mais aussi reconnaissant attraper Mohamed par la chemise pour le pousser. Bien que ce dernier se défendait en disant être menacé par ce groupe d’homme.

Des hommes, comme le souligne son avocat, bien plus corpulent que l’auteur présumé qui est effectivement petit et mince dans son box. Du côté de la victime, les constatations parlent juste d’une blessure d’un centimètre, peu profonde, nécessitant un point de suture. Ce qui peut effectivement correspondre au canif en possession de Mohamed. L’auteur demande donc, le renvoi de son procès le temps de mieux préparer sa défense et que d’autres témoins puisse aussi être entendues.

Le procureur, Eric Maurel, explique-lui la violence qui règne dans ses quartiers, il demande alors le maintien en détention pour éloigner l’auteur de ce quartier et des éventuelles pressions qu’il pourrait subir ou faire subir aux proches des victimes ou aux victimes.

Un nouveau procès le 24 septembre

Après un rapide délibéré, le président Olivier Mathé, est revenu et a fixé le prochain procès pour le mardi 24 septembre à 9h.

Toutefois, il a été ouvert aux arguments de la défense qui a aussi proposé de : « mettre l’auteur présumé au vert chez son fils à Vauvert ». Mohamed doit donc y résider, avec différentes obligations et interdictions. Il doit, notamment, ne pas sortir du domicile de son fils, sauf pour des conditions particulières (rendez-vous avec son avocat…), pointer chaque jour à la gendarmerie et ne pas entrer en contact avec la victime ou ses proches. « L’idée est aussi de vous protéger vous », précise le président du tribunal.

Une décision bien accueillie par l’auteur et sa défense qui précise « Mohamed ira vivre avec sa mère de 87 ans, avec laquelle il habite jusqu’alors à Nîmes ».

Franck Chevallier

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