Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 25.08.2019 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 1009 fois

EN ROUTE POUR 2020 Vincent Bouget : à Gauche, et si c’était lui ?

Vincent Bouget. TA/OG

Vincent Bouget, secrétaire départemental du PCF 30 (Photo : Thierry Allard)

Secrétaire départemental du Parti Communiste depuis six ans, Vincent Bouget a souvent fait passer l’intérêt des siens avant le sien. Et si aux municipales son heure était venue pour incarner le rassemblement de la gauche ?

Vous le verrez rarement en colère. Aux éclats de voix, le professeur du lycée Philippe Lamour préfère les débats et la pédagogie… Gare toutefois à ne pas être trop barbant : « j’ai étudié les médias, alors j’essaie de ne pas être trop long et de marteler nos messages ! », rétorque-t-il. Le profil de Vincent Bouget tranche dans le paysage politique nîmois, plus reboussier. Malgré la perte de l’influence du PCF (Parti communiste français) et la balkanisation de la gauche sous l’ère Hollande, le quadra tient la barre. « C’est la force tranquille », commente Marc, un proche.

Et c'est en toute tranquillité qu'il se soumettra, en septembre, au vote des militants pour être leur chef de file aux municipales 2020. Dirigée de 1995 à 2001 par le communiste Alain Clary, Nîmes a gardé son âme rebelle. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si Jean-Luc Mélenchon y est arrivé en tête avec 23,99 % des voix au premier tour des présidentielles 2017. Aujourd’hui, entre une droite divisée et un parti présidentiel toujours en construction, la Gauche voit une ouverture pour récupérer l’hôtel de la rue Dorée. Il ne faut pas rater le coche. 

Trois prétendants communistes

Des volontaires pour mener la bataille ? Au PCF, trois sortent du lot. Il y a d’abord la sortante et ex-candidate en 2014, Sylvette Fayet. Élue à la Ville et à Nîmes métropole, elle remplit le job de l’opposante. Mais a-t-elle encore la niaque pour faire tomber ses adversaires ? Parfois, les bancs de l'opposition sont plus confortables... Deuxième sur la liste : le conseiller départemental du canton de Nîmes 2, Christian Bastid. Élu sur son nom, il est certes légitime mais n'incarnerait pas le renouvellement et "manquerait un peu de poigne", d'après ses détracteurs.

Enfin, il y a Vincent Bouget. Son problème, c'est qu'il n'a aucun mandat électif et donc pas de réelle expérience dans la gestion d'une commune de 150 000 habitants. Mais le Nîmois, encarté à 28 ans au PCF, n'est pas un professionnel de la vie publique. Professeur d'histoire-géographie au lycée Philippe Lamour, il incarne une forme de renouvellement, assez tendance en politique. Depuis six ans, il gère la fédération et s'est forgé une légitimité.

Rassembler les compétences

« Avec Vincent Bouget on peut discuter et parler véritablement d’union de la Gauche », souffle un Socialiste. D'ailleurs, le chef de clan est venu saluer le Premier secrétaire du PS, lors de l'inauguration de leur nouvelle permanence, en juillet. Vincent Bouget serait-il capable de tirer une liste allant de Sylvette Fayet à Catherine Bernié-Boissard, en passant par Christian Bastid et Amal Couvreur, deux conseillers départementaux qui présentent un bon bilan sur leur canton notamment via l'ouverture du collège du Mas de Mingue, le 2 septembre prochain ? 

Son heure est peut-être venue. Jusque-là, Vincent Bouget a fait preuve d'abnégation : aux Régionales de 2015, il a laissé sa place à Jean-Luc Gibelin, aujourd'hui vice-président en charge des Transports. À l'écoute, le Nîmois peut s'adapter à la nouvelle situation politique locale : un Parti socialiste réduit à sa base, des écolos qui ont retrouvé le sourire et une France insoumise encore indécise sur sa stratégie.

Mais le professeur Bouget doit revoir sa copie pour se mettre un peu plus en avant, histoire de rassurer et d'insuffler la confiance.

Coralie Mollaret

corlaie.mollaret@objectifgard.com 

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