GARD Les vendanges s’annoncent moroses
À l’ouverture des vendanges, les viticulteurs gardois prévoient une baisse de 20% à 30% de leur production. La sécheresse, la canicule et les sangliers n'y sont pas pour rien…
Réunion les pieds dans les vignes, mercredi matin. À l’initiative du Département, plusieurs professionnels du monde agricole, politique et institutionnel se sont retrouvés au Mas de la Baraque à Gajan. Une exploitation de 15 hectares (dont 10 en conventionnel et 5 en bio), gérée par l’ancien maire du village, Renaud André, et sa femme, Miriam. « Nous avons trois ou quatre petits problèmes », amorce le vigneron avant de les détailler à ses convives.
Sangliers et foncier agricole
D’abord, « la transmission de nos exploitations et l’installation des jeunes, très compliquées lorsqu’ils n’ont pas de foncier. » Des propos auxquels la députée "La République en marche", Françoise Dumas, n’est pas insensible. Originaire de Fons, elle explique : « Nous avons hérité avec mes deux sœurs de la propriété viticole de notre père qui a 86 ans. Aujourd’hui, c’est un patrimoine que je ne sais pas comment transmettre… C’est dommage. »
À cette difficulté, s’ajoute celle des sangliers. « Cette année, j’ai une vigne qui a été attaquée à 50%, regrette M. André. Ça devient un problème très important. » Le préfet Didier Lauga acquiesce : « Nous avons autorisé la chasse particulière qui n’est, d’origine, autorisée qu’en cas de guerre. L’État souhaite mettre un place un dispositif national qui ne vient pas. Je reste mobilisé… Dans d’autres parties de la France, il y a moins de sangliers et certains n’arrivent pas à comprendre notre problème. »
La sécheresse joue les trouble-fêtes
Enfin, son dernier handicap est sans surprise la canicule, couplée à la sécheresse. « Il n’a pas plu depuis mai. On voit très bien que ça va devenir de plus en plus difficile. Il y a 40 ans, on était gelé une année sur deux », témoigne l’exploitant. Outre les aides financières débloquées par l’État (une réunion est prévue le 25 septembre en préfecture), le président socialiste du Département, Denis Bouad, a annoncé l’élaboration d’un schéma sur l’eau. Seulement, « soyons honnête, on ne mettra pas le bas Rhône partout dans les cinq ans à venir. L’eau, c’est le problème des 30 prochaines années », analyse-t-il.
Pour sa première sortie en tant que présidente de la Chambre d’agriculture, Magalie Saumade a annoncé une perte entre « 20% et 30% de la production, même si la qualité est au rendez-vous. En 2017, le Gard a produit 2,5 millions d’hectolitres. » En conclusion, le député LREM, Olivier Gaillard, a lancé un appel : « L’opinion publique demande de la qualité et à ce que l’on aide nos agriculteurs. C’est bien. Mais il faut que cette même opinion arrête de vouloir manger des fraises en décembre ! Sinon, on y arrivera pas… »
CM
A la une
Voir PlusActualités
FAIT DU JOUR VIDÉO Frédéric Bompard : "Je me suis senti redevable"
Gard
L'INTERVIEW Jean-Baptiste Jalabert : "Notre volonté est de toucher différentes sensibilités taurines"
Faits Divers
ÉDITORIAL La vigilance des douaniers porte ses fruits
Actualités
FAIT DU SOIR Les vins Sable de Camargue voient la vie en rose
Actualités
NÎMES Lettre ouverte de Julien Plantier, premier adjoint, au leader du groupe Shaka Ponk
Faits Divers
GARD Dans le poids lourd, à la place du textile, il y a 52 000 cartouches de cigarettes !
Actualités
DIRECT VIDÉO Le Club Sports : débat sur les violences dans le football amateur
Actualités
LA MINUTE SPORT L'actualité sportive de ce jeudi 28 mars 2024
Actualités