Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 13.09.2019 - boris-de-la-cruz - 3 min  - vu 4194 fois

GARD Luc Tangorre condamné à 3 ans et demi de prison pour des abus sexuels sur des fillettes

©PHOTOPQR/MaxPPP - PHOTOPQR/LE MIDI LIBRE

Le violeur en série, Luc Tangorre, déjà condamné à deux reprises par les assises dans les années 80 et 90, vient d'écoper ce jeudi soir d'une peine de 3 ans et 6 mois de prison.

Un mandat de dépôt a été décerné à son encontre, ainsi que l'interdiction de paraître dans le Gard pendant 5 ans, l'interdiction des droits civiques et civils et son inscription au fichier des délinquants sexuels.

Le tribunal correctionnel de Nîmes, présidé par Jean-Pierre Bandiera, a sanctionné celui qui était surnommé le violeur en série des quartiers sud de Marseille, pour "agressions sexuelles et atteintes sexuelles" sur trois mineures. Là encore, à l'audience de ce jeudi, il a plaidé l'erreur judiciaire.

Comme dans toutes les affaires qui l'avaient concerné, ces quatre viols, une tentative de viol et six attentats à la pudeur à Marseille pour lesquels il a écopé de 15 ans de prison en 1983, et les viols de deux étudiantes américaines près de Nîmes, qui lui ont valu 18 ans de prison en 1992, le prévenu, désormais âgé de 60 ans, a nié en bloc les accusations portées contre lui.

"Je ne les ai jamais vu de ma vie..."

"Je ne les ai jamais vues de ma vie", a-t-il même réaffirmé jeudi, au sujet de deux des trois jeunes victimes, agressées à l'été 2014, dans la station balnéaire du Grau-du-Roi.

"Mais alors comment se fait-il qu'elles vous accusent ?", reprend le président, Jean-Pierre Bandiera. "Je constate depuis des années que je suis exposé à une campagne des plus calomnieuses et infamantes. Un jour j'étais sur la plage et des vacanciers sont venus me trouver avec une photographie de journal me concernant et évoquant un tueur en série", affirme le prévenu.

"Vous n'avez pas non plus le nom du président de la République ou de Victor Hugo", tempère le président Bandiera. "Et pourquoi avoir fourni une fausse identité?", poursuit le magistrat. "À cause de ma notoriété dans le Gard", répond du tac au tac le prévenu.

« Trois jeunes victimes, trois horizons très différents, des victimes qui vivent dans des zones géographiques très éloignées et qui ne se connaissent pas, souligne le procureur adjoint Stanislas Vallat accablant le prévenu. Il nie toujours, même les plus grosses évidences ».

« Je vous demande une déclaration de culpabilité par rapport à sa personnalité qui ne veut rien entendre et qui est dans le déni permanent », insiste le procureur adjoint qui réclame 4 à 5 ans d'emprisonnement.

« La foudre ne tombe jamais trois fois sur le même arbre monsieur Tangorre, estime Maître Fumanal pour une partie civile. "Dans votre vie, 16 ou 17 victimes vous ont désigné comme un prédateur, comme un violeur, comme un agresseur. Il ne s’agit pas d’erreur ou de complot », a poursuivi maître Rémy Nougier pour la deuxième jeune victime. "Et quel intérêt une jeune fille aurait à vous accuser", complète maître Caroline Greffier pour la dernière partie civile.

« Est-ce que j’ai le droit de dire que les plaignantes manquent de crédibilité. Elle ont des variations énormes dans les déclarations, plusieurs versions parfois contradictoires », affirme l’avocat du prévenu Maître Marc Roux. « On a plaqué sa tête de violeur en série dans toute la presse. C’est le début de ses déboires judiciaires depuis 2014 », complète l'avocat Nîmois pour la défense de Luc Tangorre. Un homme qui n'en a pas définitivement terminé avec la justice puisqu'il est par ailleurs concerné par un dossier de corruption de mineur à Lyon.

Boris De la Cruz

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