Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 14.09.2019 - anthony-maurin - 3 min  - vu 450 fois

NÎMES EN FERIA Petite novillada mais grand avenir

Un novillo de chez San Sebastian (Photo Anthony Maurin).

Le premier de San Sebastian (Photo Anthony Maurin).

La traditionnelle novillada de la feria voyait défiler les exemplaires de la ganaderia San Sebastian (famille Vangelisti) pour le Nîmois El Rafi (salut et vuelta), Fernando Plaza (silence et silence) et un autre natif de la cité des Antonin qui faisait sa présentation, Solalito (oreille et silence).

Elle est belle cette histoire et c'est un peu pour ça, aussi, qu'on va toujours aux arènes. Les deux Nîmois du jour se suivent mais ne se ressemblent pas. El Rafi et Solalito se connaissent depuis toujours ou presque, ils ont toréé ensemble dans la catégorie inférieure mais à présent, leur prestation se professionnalise à la vitesse grand V. Les novillos de San Sebastian furent faibles et fragiles mais les quelques uns qui sont restés debout ont donné du jeu et de la mobilité.

El Rafi (Photo Anthony Maurin).

El Rafi, moins en vue ces derniers temps, s'est refait la cerise en regagnant une partie de son public qui ne l'avait réellement quitté. Le Nîmois est devenu un novillero à part entière, il a toréé dans les arènes plus prestigieuses et amorce la suite de sa carrière. En ce samedi matin de feria, il aura essayé sans tomber sur le novillo qu'il lui fallait. Faible et relativement fade, le novillo n'a pas transmis d'intérêt et El Rafi n'a rien pu y faire. Le novillero a tout de même salué.

A porta gayola pour El Rafi sur son second (Photo Anthony Maurin).

Après le salut, la vuelta. Pas franchement demandée par les tendidos, rien de grave, le Rafi s'est lancé dans tour de piste un poil prématuré mais fêté comme il se doit pas ses concitoyens. Il faut avouer que le jeune avait bien entamé les débats avec une porta gayola en guise de réception de son opposant et un début de faena des plus enchanteurs et très vibrant dans le dos. C'est peu après tout cela que la chose s'est légèrement gâtée avec moins d'allant et d'envie dans la charge du novillo et peu de recours chez piéton qui n'a pas rompu et a poursuivi ses efforts.

Fernando Plaza (Photo Anthony Maurin).

On va dire que l'Espagnol qu'on nous a vendu comme un novillero puntero et montant, Fernando Plaza, n'était pas dans un bon jour. Il n'a pas franchement voulu voir son premier qui se cassera la patte avant-droite au bout de quelques petites minutes. Le mouchoir vert ne sort (justement) pas, on estoque le novillo en piste, les discussions en coulisses se font denses et le ganadero offre un novillo de réserve avec panache pour ne pas décevoir plus l'aficion et le torero en piste.

Pas de chance, l'Espagnol entendra une nouvelle fois le silence. Fernando Plaza tentera de mettre un peu plus d'allegria dans son toreo mais ne s'adaptera pas à la faible capacité de charge de son adversaire.

Fernando Plaza (Photo Anthony Maurin).

À l'issue de son deuxième mais finalement troisième combat, Fernando Plaza saluera l'assemblée. Une fois de plus à l'encontre de ce que lui montre le novillo, le novillero fait ce qui lui chante et non ce qu'il faut faire pour triompher. Il torée comme il le sent mais le novillo n'est pas du même avis et ne permet rien d'autre qu'une tauromachie plus suave et douce. Plaza a de la personnalité, une gestuelle parfois aléatoire mais il ne faut pas le perdre de vue, on ne sait jamais !

Solalito aux banderilles (Photo Anthony Maurin).

Passons à présent à la petite star du jour, le dénommé Solal Calmet, Solalito, qui faisait sa présentation dans ses arènes de Nîmes. Le jeune coupera une belle oreille après son premier duel. Son novillo est, pour l'heure, le meilleur de la course, plus mobile, moins faible et transmettant plus d'émotion. Solal ne s'est pas pressé, a bien regardé les qualités du bicho, les a travaillé au corps s'est mis dans la peau d'un dessinateur le temps d'un esquisse sablonneuse à gauche puis avec quelques luquecinas bien senties.

Solalito (Photo Anthony Maurin).

L'ultime novillo de la matinée était un peu plus faible que son précédent adversaire. Un peu plus faible mais comme il faut faire le spectacle, Solalito proposer au dernier moment de le banderiller avec El Rafi. Ce-dernier, accepte sans son grand sourire légendaire. Après les paires partagées, place au quites que les deux Nîmois se partagent également. Tout cela mis dans la boîte a dû peser sur le novillo qui n'a rien permis une fois la muleta dans le mains de Solalito. Silence mais belle présentation d'un gamin de Nîmes que l'on va revoir très prochainement !

Deux Nîmois au cartel d'une même novillada, cela faisait bien longtemps que nous ne l'avions pas vu. Un avenir glorieux se profile pour nos deux jeunes, suivons-les et soutenons-les comme il se doit.

Anthony Maurin

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