Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 30.09.2019 - coralie-mollaret - 4 min  - vu 1413 fois

LE 7H50 de Laurent Burgoa : « Aux municipales, la Droite doit remobiliser ses électeurs »

Le président du groupe d'opposition Le Bons Sens Républicain au Département, Laurent Burgoa, a été élu président du groupe UMP. (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Adjoint à la ville de Nîmes, président du groupe d’opposition au Conseil départemental, le "républicain" Laurent Burgoa sillonne le département à la recherche des meilleurs candidats pour les municipales de mars 2020 (Photo : Coralie Mollaret)

Les premières investitures des candidats Les Républicains aux municipales seront connues courant octobre. Entretien avec le chasseur de têtes de la fédération, Laurent Burgoa.

Objectif Gard : Une fois encore, la Droite veut montrer qu’elle n’est pas morte. Quelle est la situation des "républicains" dans les communes gardoises ?

Laurent Burgoa : Elle n’est pas si mal. Nous avons les deux principales villes, Nîmes et Alès mais également Saint-Gilles, cinquième ville Gard. Nous sommes également forts dans le Gard rhodanien où nous détenons beaucoup de communes de plus de 5 000 habitants, comme Villeneuve, Les Angles, Roquemaure.

« En 2011, moi non plus je n’ai pas mis le logo UMP »

Quel est l'enjeu pour vous aujourd'hui ? 

Conserver nos communes et en conquérir de nouvelles. Pour cela, il nous faut remobiliser nos électeurs. On voit bien qu'aux dernières élections comme les Européennes (9,9% pour la liste Les Républicains tirée par François-Xavier Bellamy, ndlr), ils ne sont pas allés voter. C'est l'occasion. On se doute bien que Max Roustan, le maire d'Alès, comme Jean-Paul Fournier à Nîmes ne feront jamais 8% sur leur commune !

Aujourd’hui, certains de vos maires sortants ou candidats refusent l’investiture du parti. Le signe de l’affaiblissement de Les Républicains ?

Effectivement, j’ai lu vos indiscrétions… De toute façon, notre comité départemental labellisera un certain nombre de candidats. Les premières investitures tomberont en octobre. Après, si vous me parlez d’Eddy Valadier, maire de Saint-Gilles, il est encarté chez nous. Tout le monde le sait. Sa liste va au-delà de son appartenance politique. Quoi qu’il en soit, je comprends cette position. En 2011 lorsque le Président Sarkozy avait quelques difficultés, je n’avais pas mis le logo UMP (ex-Les Républicains) mais celui de la  « Majorité municipale » aux départementales.

N’est-ce pas hypocrite ? Quand tout va bien, on arbore le logo et quand ça va moins bien, on le cache…

Une élection locale va au-delà des enjeux de partis. Il vous faut rassembler le plus largement possible. Ça ne signifie pas que l’on renie pas ses valeurs. Les électeurs savent qui nous sommes. D'ailleurs, je pense qu’en politique la constance paie. D’autres n’ont pas cette vision, comme le président centriste de Nîmes métropole, Yvan Lachaud, qui était au MoDem avant de soutenir Nicolas Sarkozy et qui maintenant, court derrière La République en marche pour l’investiture aux municipales à Nîmes !

Entrons dans le vif. Qu’allez-vous faire à Beaucaire ?

Ça fait un an que notre secrétaire départemental, Franck Proust, m'a missionné pour chercher les meilleurs candidats. À Beaucaire, ville raflée par le Rassemblement national en 2014, une solution locale nous a été proposée. Celle d’un grand rassemblement.

Il y a des personnes de Gauche dans cette union. C’est atypique pour vous...

Écoutez, pour une fois, nous allons écouter nos adhérents qui sont sur place, qui vivent à Beaucaire. Aujourd’hui l’enjeu, c’est de sauver  la ville et d’éviter que la communauté de communes ne tombe entre les mains du Rassemblement national. Je n’aimerais pas que la premier communauté de communes dirigée par l’extrême-Droite soit dans le Gard !

Vauvert : « il y a un coup à jouer »

À Vauvert, que comptez-vous faire ? 

Pour nous, il y a un coup à jouer ! Le maire socialiste sortant (et ancien président du Conseil départemental, ndlr) Jean Denat est affaibli. Il rejette La République en marche… Sa réaction à l’endroit du préfet était déplacée. Il aurait pu l’appeler pour faire part de ses problèmes au lieu de les étaler dans la presse. À Vauvert, nous pourrions tout à fait investir un candidat divers Droite au scrutin de 2020.

À Sommières, l’équipe sortante est divisée. Y a-t-il, là-aussi, un coup à jouer ?

Également. On pourrait soutenir l’une des conseillères municipales, Sylvie Royo, qui se présente. Sa mère était l’une de nos candidates aux départementales sur le canton de Calvisson, en binôme avec l’avocat Éric Rocheblave. 

On a parfois trop de candidats !

Là où ça devrait être moins drôle pour vous, c’est à Saint-Dionisy. Deux candidats de Droite se présentent. Qui soutiendrez-vous ?

Oui, il y a une élue nîmoise, Éline Bouzanquet et Thierry Combel, à la tête du Comité CPNT (Chasse, pêche, nature et traditions). On a parfois trop de candidats... 

En bon chasseur, on imagine que vous soutenez M. Combel ?

(Il sourit) Vous me permettez de réserver ma décision à mon secrétaire départemental [...] On va essayer de trouver des solutions. C'est pareil pour le Grau-du-Roi où il y a beaucoup de candidats. Après, il faut être intelligent, il y a d'autres échéances à venir. 

En parlant d’intelligence, à Alès le maire Les Républicains prépare sa succession. Max Roustan se représente à un dernier mandat, annonçant Christophe Rivenq comme son successeur. Pourrait-on imaginer pareil scénario à Nîmes ?

Ah ! Attendons la décision du maire, Jean-Paul Fournier. C’est à lui de donner de "la". Je suis certain qu’il prendra une décision dans l’intérêt de Nîmes et des Nîmois.

Propos recueillis par Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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