Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 01.10.2019 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 531 fois

FAIT DU JOUR À Générac, effacer les traces du tragique incendie

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Au centre, le maire et conseiller régional, Frédéric Touzellier (Photo : Coralie Mollaret)

La mairie, en lien avec la préfecture et l’Office national des forêts, a détaillé son plan d’action pour panser les plaies des incendies tragiques des 30 juillet et 2 août derniers.

La douleur est encore palpable. Mercredi, à la salle socioculturelle de Générac, le maire organisait une réunion publique sur les mesures à prendre post incendie. Un tragique événement estival au cours duquel près de 300 hectares de bois sont partis en fumée, soit un préjudice estimé à 153 000€.

La propriété de ces hectares se partage entre la Ville et plusieurs propriétaires privés. Aujourd’hui, ils seraient 178 à posséder des terres calcinées par les flammes. « Nous avons envoyé 150 courriers aux propriétaires pour que nous puissions faire les travaux de déboisement », relève le maire Les Républicains, Frédéric Touzellier.

Une procédure d’urgence (les administrés ont jusqu’au 21 octobre pour répondre) mise en place en cas de sinistre. « Faire un chantier groupé nous permettra d’aller plus vite », insiste Christophe Chantepy de l’ONF (Office national des forêts), qui prévoit un démarrage de chantier pour cet hiver, en janvier 2020.

Déboiser et reboiser

Des arbres calcinés (Photo Anthony Maurin)

La première partie du travail consiste à nettoyer le site. « Ça permet de sécuriser les lieux pour éviter  les accidents au cas où des branches d’arbres s’envoleraient par vent fort », commente Thierry Mamalet de l’ONF. L’opération vise « à abattre les arbres morts et conserver les vivants (pins, chênes…) pour valoriser leur régénération », poursuit le représentant de l’Office.

De manière plus concrète, les arbres dont la souche mesure moins de 15 centièmes et ne présente plus de forte densité seront abattus. L’ONF estime que 10 000 à 15 000 m3 de bois devraient être récoltés. Ils seront revendus à des exploitants forestiers et aux chaufferies. Pour la commune, « ce sera une opération blanche. Tous les bénéfices serviront au reboisement. » 

C’est d'ailleurs la seule option. « Toute coupe de bois doit être reconstituée lorsqu’il s’agit d’un espace forestier. Les terres ne peuvent pas être mise au défrichement pour être réutilisées à autre chose », glisse M. Chantepy. Parallèlement, la municipalité ouvrira début 2020 une « mission mécénat » pour récolter l’argent. Le maire lancera aussi un comité de pilotage au sein duquel siègera la botaniste Véronique Mure. 

Prévenir au lieu de guérir

Quelques arbres sont encore à sauver... (Photo Anthony Maurin)

Panser les plaies, c’est nécessaire mais la commune aimerait éviter qu’elle ne se blesse de nouveau.  À Générac, les principaux espaces forestiers se situent au Sud. Pratiquement toutes les maisons ont des interfaces avec des espaces naturelles. Pour limiter le risque incendie, le législateur a soumis les propriétaires à des obligations. Hélas, elles ne sont pas toujours respectées, ni même connues.

« Chaque propriétaire doit débroussailler 50 mètres autour de sa commune et ce, même si le terrain ne lui appartient pas », indique l’ONF. Le cas échéant, la commune peut imposer au contrevenant de se soumettre à ses obligations. Elle peut également « réaliser les travaux et lui envoyer le facture. » Ces déboisements ont deux atouts : « D’abord, s’il n’y a pas de combustible, il n’y a pas de feu. Et puis, ça permet aux pompiers d’intervenir sur des chemins sécurisés. » De quoi éviter ou limiter des drames tels que l’a connu Générac.

Coralie Mollaret

Coralie Mollaret

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