BEAUCAIRE Rixe dans la rue : il ne savait pas que son arme était chargée
Imaginez une rixe opposant une trentaine de personnes dans une artère de Beaucaire, à hauteur de la rue Barbès...
Des hommes sont armés et les coups pleuvent. Il est 22h35, ce 25 septembre 2018, les policiers qui doivent intervenir pensent tomber sur une situation de violence extrême. Mais les sirènes des forces de l'ordre ont eu raison des belligérants.
En arrivant sur place, les protagonistes ont disparu et un seul homme qui prenait l'apéro avant la rixe au bar du coin et qui aurait participé à la bagarre est interpellé. Un homme qui n'a pas eu le temps de cacher un pistolet retrouvé sur lui.
" Ce jour-là j'avais une arme qui appartenait à mon père et je voulais la vendre au bar car je ne pouvais pas aller chez un armurier, je n'ai pas les papiers en règle ", explique à la barre le prévenu, âgé de 52 ans. Cet homme est connu pour une vieille condamnation. Il avait écopé de 14 ans de réclusion criminelle devant la cour d'assises pour "vol avec arme, enlèvement et séquestration".
Un pistolet semi-automatique chargé
" Concernant la rixe je n'ai rien à voir avec ces gens. J'étais seulement avec une arme sur moi qui ne marchait pas", poursuit le mis en cause. "Elle ne fonctionnait pas et vous vouliez la vendre. Vous alliez faire une arnaque monsieur", glisse malicieusement le président du tribunal correctionnel de Nîmes, Jean Pierre Bandiera, qui relève de nombreuses incohérences dans les propos du prévenu.
"Je ne savais pas qu'elle ne marchait pas. C'est le policier qui m'a arrêté qui me l'a dit et je ne savais pas qu'elle était chargée", poursuit le quinquagénaire. "Oui elle état chargée, c'est probablement le fruit d'une opération divine", reprend le président d'audience
Une arme prête à être utilisée, en l’occurrence un pistolet semi-automatique de calibre 7,65 avec un chargeur plein de munitions.
Au départ des investigations, les policiers reçoivent des plaintes. Mais les victimes de la première heure, " vont par la suite calmer le jeu et affirmer qu'il n'y a rien eu et que le mis en cause n'a rien fait ", souligne le vice-procureur. L'enquête pour les violences dans la rue fond comme neige au soleil et il ne reste comme infraction que la détention de cette arme pour lequel le prévenu est sanctionné de 100 jours amende à 5 euros. Le pistolet a été confisqué.
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