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Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 15.10.2019 - abdel-samari - 3 min  - vu 1729 fois

LE 7H50 d'Yvan Lachaud : "Emmanuel d'Alzon était un visionnaire pour son époque"

Yvan Lachaud au sein de l'Institut d'Alzon Photo CC/ObjectifGard

"Le monde selon d'Alzon", c'est l'ouvrage qui sort officiellement ce mardi 15 octobre 2019 et qui retrace plus d’un siècle d’histoire de l’Institut d’Alzon. Yvan Lachaud, directeur de l'établissement, à l'initiative du projet, nous en dit plus. Il est l'invité du 7h50.

Objectif Gard : Pourquoi proposer cet ouvrage "Le monde selon d'Alzon" ?

Yvan Lachaud : On a fait ce livre durant deux ans d'abord pour mettre en perspective les fondamentaux de d'Alzon par rapport à la société d'aujourd'hui. À savoir l'ouverture aux autres, la solidarité, la générosité, etc. Des valeurs très actuelles. Mais notre volonté était aussi de raconter l'histoire depuis 150 ans à travers les sœurs qui ne seront peut-être plus là dans 20 ans. C'était donc essentiel qu'elles puissent raconter les épisodes magiques qui se sont déroulés durant plusieurs décennies. Et enfin, l'idée était de parcourir les émotions vécues. D'anciens prisonniers qui s'en sont sorties grâce à d'Alzon, des enfants porteurs de handicap, des étudiants qui sont passés par nos établissements et travaillent aujourd'hui dans le monde entier. Des histoires différentes mais de belles histoires.

Vous évoquez dans ce livre la mémoire d'Alzon comme un guide, porteur d'espoir. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Emmanuel d'Alzon était un visionnaire pour son époque. Ses fondamentaux sont tellement d'actualité encore aujourd'hui... Ne jamais laisser tomber personne, aller jusqu'au bout dans la vie, s'ouvrir sur les autres. Aujourd'hui, on est fier de dire que la famille d'Alzon se sont 6 000 élèves et autant de familles partout dans le Gard comme dans le monde. Encore cette semaine, nous accueillons des élèves de Chine qui sont là dans le cadre d'un échange avec nos Primaires. Et nous avons bien l'intention de faire perdurer cette famille avec les Alumni, des dizaines de milliers d'anciens élèves de l'Institut, réunis dans un réseau commun. Des profils différents, des carrières extraordinaires.

Quelles sont les valeurs de transmission prônées par l'Institut ?

L'éducation bien sûr. Dans l'excellence, pas dans l'élitisme. Notre objectif premier est d'amener chacun de nos élèves le plus loin possible en allant toujours chercher le meilleur de lui-même dans le cadre d'une réalisation individuelle. À d'Alzon, on accueille tout le monde. Y compris des jeunes en difficulté que l'on intègre dans notre CFA, en section "cheval" par exemple et qui trouvent leur vocation. Chez nous, c'est l'ouverture vers l'autre. On tend la main en faisant abstraction de toute religion ou de tout milieu social ; pas de différence. Y compris pas de différence entre un enfant ordinaire et un enfant porteur d'un handicap. Il y a plus de 30 ans, contre vents et marées, nous avons ouvert au collège des classes ULIS pour faciliter la scolarisation d'enfants en situation de handicap. Nous avons crée également des classes à effectifs réduits pour des élèves qui éprouvent des difficultés à assimiler les apprentissages.

L'ouvrage retrace l'histoire de l'établissement. Vous êtes à sa tête depuis plusieurs dizaines d'années. Qu'est-ce qui vous guide ?

La passion. J'ai eu la chance de succéder à sœur Claire en 1987 qui a pris des fonctions de supérieur général pour le monde entier. J'avais à peine 33 ans et je me retrouvais à la direction de cet établissement. C'était inespéré. Je pense que durant toutes ces années, j'ai fait en sorte de poursuivre l'œuvre en s'appuyant sur des valeurs chrétiennes transmises par Emmanuel d'Alzon telles que le respect, le sens de l'effort et la persévérance afin de remplir notre mission au quotidien : former des jeunes autonomes et responsables. C'est dans ce cadre que nous poursuivrons notre développement en essayant de toujours innover et de développer plus que jamais l'enseignement supérieur. Vous savez, à chaque fois, on est venu nous chercher. Que ce soit à Vestric, à Beaucaire, au Grau-du-Roi y compris à l'étranger. Je pense que quelque chose de spirituel à encourager aussi notre développement et cette reconnaissance d'aujourd'hui.

D'Alzon c'est aussi et avant tout l'histoire d'Emmanuel d'Alzon. Un homme présenté par l'ouvrage comme boute-en-train, quelques fois farceur quand il était jeune. Mais aussi bienveillant, simple et authentique. En quoi lui ressemblez-vous ?

Je crois surtout qu'il avait un dynamisme de fou. Et cela, c'est un peu moi. L'ouverture vers les autres et la bienveillance aussi. Ce sont des valeurs qui me parlent.

Propos recueillis par Abdel Samari

Abdel Samari

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