Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 10.06.2021 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 11086 fois

ALÈS La fusillade filmée par trois caméras : la victime blessée et pourchassée parvient à se cacher

Justice. Un homme impliqué dans une fusillade avec un blessé par balle, a demandé sa libération à la cour d'appel de Nîmes.
Photo d'illustration

Il est détenu depuis 18 mois et mis en examen pour une tentative d'homicide survenue à Alès le samedi 26 octobre.

Ce jour-là, une voiture approche d'un bar et se gare devant. Des individus, les visages dissimulés, sortent du véhicule et s'avancent vers deux frères attablés dans le café. Une scène de violence surréaliste va se dérouler devant trois caméras. Des enregistrements qui vont permettre d'être au plus près de la réalité.

Un des frères va être roué de coups, l'autre parvient à s'éclipser mais un tir le rattrape, puis un second alors qu'il est dans la rue en train de fausser compagnie à son agresseur. Ce dernier poursuit sa cible, arme à la main. La victime touchée aux membres inférieurs parvient dans un réflexe de survie à trouver un espace où se cacher à l'abri du tireur.

Après enquête, deux mois plus tard plusieurs hommes sont identifiés et interpellés. Le 5 décembre 2019, les mises en examen tombent. Un des protagonistes, présent mercredi 9 juin 2021 devant la chambre de l'instruction de Nîmes pour demander son contrôle judiciaire, réfute être le tireur. Il affirme depuis le début qu'il a bien participé aux violences en infligeant des coups de poing à la première victime, mais il n'en démord pas : il n'était pas armé ce jour-là. Une affaire qui s'inscrit dans le trafic de stupéfiants et plus particulièrement dans le volumineux trafic autour de la tour dite de la pharmacie au quartier des Cévennes à Alès.

"Je suis encore plus aujourd'hui opposé à un éventuel contrôle judiciaire à cause du risque de pression sur les victimes. De plus, il a déjà été impliqué dans des affaires de violences et de non justification de ressource liée au trafic de drogue", estime l'avocat général Alexandre Rossi. La victime du coup de feu à la jambe a eu une ITT de 30 jours. Mercredi après-midi, la cour d'appel de Nîmes a refusé de libérer le jeune homme âgé de 21 ans. Il reste donc en détention provisoire.

Boris De la Cruz

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