Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 11.06.2020 - tony-duret - 2 min  - vu 5169 fois

ALÈS Sans permis et avec un bracelet électronique, le « danger public » condamné à un an de prison

Tribunal d'Alès. EL/OG

Il avait toujours échappé à la prison, mais la dernière infraction commise par Alexis ce mercredi 10 juin a été celle de trop…

Ce jeune homme de 33 ans a pris d’énormes risques et en a fait courir tout autant aux usagers de la route du bassin alésien, hier matin. Sur les coups de 8h, alors qu’il s’apprête à se rendre à son stage, Alexis s’aperçoit que son scooter ne démarre plus. Cet ouvrier agricole se retrouve à circuler sur un deux-roues car son permis de conduire lui a été retiré après de nombreux délits routiers.

Pour ne citer que les plus récents, il a été condamné en janvier 2019 à trois mois de prison avec sursis. Mais deux mois après, en mars, il se fait à nouveau attraper au volant d’une voiture et écope, cette fois, de huit mois de prison ferme. La justice aménage sa peine et lui évite la prison en échange du port d’un bracelet électronique.

Mais ce mercredi 10 juin, Alexis oublie toutes les interdictions et prend le volant d’une Mercedes qu’il retape. Au bout de quelques kilomètres, sans ceinture, il est vite repéré par les forces de l’ordre qui lui demandent de s’arrêter. Au lieu d’obéir, le trentenaire, qui conduit également sans assurance, fonce dans les rues de la commune des Salles-du-Gardon à tombeau ouvert. Il double dangereusement, franchit des lignes blanches et atteint même les 160 km/h au niveau du Parc des expositions de Méjannes-les-Alès ! Une vitesse qui le perdra : sa course folle se termine, dans un premier temps, dans un fossé et, désormais, au tribunal.

La procureure : « C’est un chauffard, un danger public ! »

Alexis était jugé en comparution immédiate ce jeudi après-midi. « J’ai eu tort. Je ne voulais pas perdre mon emploi. Mais je n’ai shooté personne… », explique-t-il à la présidente, Amandine Abegg. La procureure, Nathalie Welte, lève les yeux au ciel et prend la parole : « Je trouve le positionnement de monsieur particulièrement agaçant. Il fait tout le contraire de ce qu’il dit. C’est un chauffard, un danger public ! », tonne-t-elle avant de réclamer deux ans de prison ferme au nom du ministère public.

Un réquisitoire jugé « trop sévère » par Maître Julie Peladan, l’avocate du prévenu, qui poursuit : « Il a eu une trouille bleue de se faire interpeller. Il a fait un mauvais choix. […] Mettez-lui une peine aménageable, laissez-lui une ultime chance ». Le tribunal estime qu’il en a eu assez et le condamne à un an de prison ferme avec mandat de dépôt. Pour la première fois, Alexis repart menotté en direction de la prison sous le regard rougi de sa mère en larmes.

Tony Duret

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