Publié il y a 1 an - Mise à jour le 12.10.2022 - francois-desmeures - 2 min  - vu 485 fois

ANDUZE Une rencontre nationale autour du feu tactique et du brûlage dirigé

Plus de 250 pompiers et soldats de la lutte contre l'incendie à la salle Pelico (photo François Desmeures / Objectif Gard)

Alexandre Pissas, président du Service départemental d'incendie et de secours, s'adressant à la maire d'Anduze, Geneviève Blanc (photo François Desmeures / Objectif Gard)

Plus de 250 agents de lutte contre les feux - principalement des sapeurs-pompiers mais aussi des agents de l'Office national des forêts et de la Sécurité civile - se retrouvent à Anduze, salle Pélico, jusqu'à ce vendredi soir pour les 31e Rencontres nationales du réseau emploi intégré du feu. Alors que le pays sort d'un été étouffé sous les particules fines d'incendie, la spécialisation des feux tactiques est un savoir-faire de plus en plus recherché. 

Si les techniques de contre-feu s'appliquent lors de la grosse activité estivale, alors que l'incendie fait rage, les feux tactiques et brûlages dirigés éliminent, en cours d'hiver, les futurs sites d'embrasement de l'été. Sans évoquer l'écobuage, notre région connaît bien ces techniques. "L'histoire de la pratique du feu par les sapeurs-pompiers est plus marquée chez nous, constate le lieutenant-colonel Nicolas Coste. À l'époque, les éleveurs utilisaient le feu pour entretenir la forêt. Les sapeurs-pompiers se sont alors engagés dans des brûlages d'ingénierie."

"Pour l'intérêt général, on peut sacrifier de la végétation"

La formation nationale à ce type d'activité a lieu à côté d'Aix-en-Provence. "On a vraiment repris la technique en 1998", poursuit le lieutenant-colonel Coste. Mais l'idée a essaimé et, aujourd'hui, "on a une petite équipe par département, de deux ou trois personnes, spécifiquement formées". Les brûlages ont lieu en hiver. Cent-six cadres techniques effectuent un maillage du territoire national. Sans eux, impossible d'allumer des feux tactiques.

Le lieutenant-colonel Nicolas Coste, chef du groupement du Vigan (photo François Desmeures / Objectif Gard)

"Pour l'intérêt général, on peut effectivement sacrifier de la végétation, confirme le lieutenant-colonel Coste. Si on ne le fait pas, le jour où ça brûlera, l'incendie le fera à une vitesse folle." Quant à la végétation forestière, les pompiers ont conscience qu'il va falloir que les essences soient adaptées. "On ne peut plus avoir des forêts de résineux sur des milliers d'hectares, confirme le lieutenant-colonel Coste. Il nous faut des essences pour ralentir le feu."

En mars, de nouveaux feux tactiques seront allumés au dessus du Vigan, "autant pour pratiquer la formation que pour effectuer des chantiers vers Arrigas, Aumessas, etc." En espérant que la sécheresse ne soit pas aussi accentuée chaque année.

François Desmeures

francois.desmeures@objectifgard.com

François Desmeures

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