ÉDITORIAL Crise au Nîmes Olympique : où est la mairie de Nîmes ?
Depuis plusieurs jours maintenant, la crise qui secoue le Nîmes Olympique est sur toutes les lèvres. Et le conflit qui oppose l'Association du Nîmes Olympique et la société présidée par Rani Assaf semble loin d'être fini. Les hommes à la tête du club discutent, se disputent mais n'ont pas encore trouvé les ressorts pour sortir la tête de l'eau. Dans un mauvais scénario à la David contre Goliath, les bénévoles semblent n'avoir que peu de moyens pour se défendre. Sauf la licence qui permet aux Crocos d'évoluer chez les professionnels qu'ils détiennent, seul arme pour faire - peut-être - plier le patron de la société Nîmes Olympique. Un sésame qu'ils associent au maintien d'un centre de formation, essentiel pour l'avenir compétitif des Crocos. Dans le même temps, Rani Assaf est au pied du mur financièrement. Et même si l'Association n'en n'est pas responsable, difficile de ne pas comprendre les arguments de l'ex-directeur de Free qui a dû faire face à une crise sanitaire sans précédent et à un fiasco sur les droits télévisuels. Le constat étant posé, comment ne pas imaginer qu'entre personnes intelligentes, une issue heureuse ne soit pas trouvée. La dernière fois, c'est Yvan Lachaud, l'ex-président de Nîmes métropole qui avait dénoué le conflit entre l'Association et Rani Assaf. Ce dernier ayant été désavoué publiquement par le résultat des Municipales il y a un an, personne ne semble en mesure ou intéressé pour mettre tout ce joli monde autour de la table des négociations pour finaliser une nouvelle convention qui permettra à Rani Assaf de contrôler ce qu'il paie et à l'Association de s'incliner l'honneur sauf. Dans cet épisode dramatique où la presse compte les points, on pourra donc regretter l'inaction des collectivités, de toutes les collectivités. La mairie de Nîmes en premier lieu qui laisse faire et brille par son absence. Ne pas s'immiscer dans un conflit au sein d'une société privée, c'est normal. Mais quand il s'agit d'une Association représentée par des bénévoles, au sein d'un club qui fait rayonner la ville nationalement, encore davantage quand il s'agit de l'avenir d'une jeunesse sportive, on ne peut être qu'inquiet face à un tel immobilisme. Les élus de la majorité restent bien cachés ou s'expriment sans apporter de véritables solutions. Ne vous inquiétez pas, vous les reverrez très vite dans les gradins des Costières ou dans les salons VIP à applaudir "leur" équipe. Ils seront là aussi pour ne pas manquer la photo à l'occasion de l'inauguration du stade provisoire puis du nouveau stade. Pire, ils pourraient même venir pleurer si d'aventure le club déposait le bilan...
Abdel Samari
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