Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 12.04.2021 - abdel-samari - 2 min  - vu 334 fois

ÉDITORIAL Permettre un départ le plus serein possible

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Celui ou celle qui a été confronté à un proche en fin de vie et souffrant de douleurs insupportables s'est posé la question. Non pas forcément de l'euthanasie mais de trouver les soins palliatifs les plus appropriés pour abréger le supplice. Permettre un départ le plus serein possible. C'est d'ailleurs ce qui est pratiqué aujourd'hui dans les hôpitaux de France. Et cela fait suite notamment à la célèbre proposition de loi Léonetti qui a donné lieu à un texte promulgué début 2016. Celui-ci instaure le droit à une « sédation profonde et continue » pour les personnes atteinte de maladie grave et incurable en phase terminale. Toujours en vigueur aujourd'hui, il est pourtant considéré comme insuffisant par certains. Depuis plusieurs jours, le débat refait surface à l’Assemblée nationale. Les députés ont donc entamé l'examen d'une proposition de loi qui remet au coeur des débats l’euthanasie en France. Une question qui alimente toujours la polémique et pas seulement pour une question d'ordre religieux. Le sujet divise au plus profond de la société. Les exemples se multiplient de Français qui vont dans des pays voisins autorisant cette pratique de fin de vie. Dernier en date, Paulette Guinchard décédée le 4 mars 2021 en Suisse à 71 ans. L’ancienne députée du Doubs, ex-secrétaire d'État aux Personnes âgées sous le gouvernement de Lionel Jospin a décidé de mourir par suicide assisté car atteinte d’une maladie génétique qui supprime progressivement les fonctions motrices. Sa démarche a été davantage saluée que critiquée. Le texte de loi proposé par le député Olivier Falorni devrait donc satisfaire une bonne partie des députés. Pourtant, il connaît une obstruction parlementaire importante avec plus de 3 000 amendements déposés par des parlementaires hostiles. Dans le Gard, le sujet divise aussi. La députée de la majorité Françoise Dumas considère que la fin de vie mérite un débat digne mais ne votera pas cette proposition de loi considérant qu'une évaluation de la législation actuelle est indispensable au préalable. Son collège député de la même majorité Anthony Cellier est quant lui favorable à aider les gens à choisir leur fin de vie. Il a d'ailleurs co-signé la proposition de loi Touraine et fait partie du groupe d’études sur la fin de vie. Il est ainsi sur la même ligne que les 270 autres députés de tous bords qui ont apporté leur soutien dans une tribune publiée par nos confrères du Journal du dimanche. Vous l'avez compris, que cette loi passe ou pas les étapes législatives, elle fera forcément des mécontents... Et pas uniquement chez les progressistes ou les rétrogrades !

Abdel Samari

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