NÎMES OLYMPIQUE-AS NANCY LORRAINE (0-1) Ils y vont tout droit
Dominés dans le jeu, perdus sur le terrain, incapables de réagir, les crocos voient se profiler la descente à sept journée du terme du championnat après une nouvelle défaite face à Nancy, ce vendredi (0-1). À quatre point du premier relégable, Istres, l'espoir de rattraper le retard s'amenuise au fil des contre-performances. Face aux Nancéiens, les hommes de René Marsiglia ont pourtant pris le match par le bon bout. Vingt minutes satisfaisantes et puis plus rien, ou presque. Face au trio offensif Louis-Karaboué-Moukandjo, le bloc nîmois s'est décomposé. Il faudra deux barres et deux arrêts de Cyrille Merville pour sauver les siens (25e, 27e, 30e, 31e). Des avertissements qui ne seront malheureusement pas entendus. Sur un centre, Samir Benmeziane touchait le ballon de la main et offrait à Benjamin Moukandjo, pour son retour sur ses terres, l'occasion d'ouvrir le score sur pénalty (0-1, 32e). Une juste récompense pour Nancy qui maitrisait les débats face à Nîmes, multipliant les erreurs techniques et les passes manquées. Samir Benmeziane se procurait bien une occasion juste avant la pause, mais sa tête échouait de peu à côté du but alors qu'il s'était bien démarqué aux six mètres.
Des joueurs abattus
En deuxième mi-temps, Nancy se montre pourtant attentiste mais Nîmes n'en profite pas vraiment. Timides et même parfois résignés, les Rouge et Blanc ne donnent pas l'impression qu'ils peuvent inverser la tendance. On ne peut pas accuser René Marsiglia de ne rien tenter. Le coach a fait sortir Omrani pour Nouri très tôt dans le match et fait rentrer Perpeix au milieu à la pause. Des changements qui amènent un peu de fraicheur mais qui cachent l'impuissance du reste de l'équipe à élever son niveau de jeu malgré une seconde période mieux maitrisée. Les Nancéiens manquent même de doubler la mise par Benjamin Moukandjo (61e), seul à l'entrée de la surface. Il faudra attendre les dix dernières minutes pour voir un semblant de réaction du Nîmes Olympique. Vincent Gragnic adresse un centre tir repoussé par Damien Grégorini (82e), entré en place de Paul Nardi blessé à la tête. Ce même Gragnic reprenait de volée un centre venu de la droite mais ne trouvait que le petit filet (83e). La dernière occasion reviendra à Riad Nouri, absent de l'équipe depuis deux mois, qui propulsa un ballon au-dessus des cages après un mauvais renvoi de la défense (88e). Battu a domicile, le Nîmes Olympique peut s'inquiéter. Il reste sept finales à jouer. Face à Bastia, la lanterne rouge, puis contre Istres, un concurrent direct, les crocos savent qu'il ne faudra pas se louper pour leurs deux prochains matches. Sous peine de dire adieu à l'antichambre du football français.
Les réactions :
Jonathan Perpeix : " On espérait faire mieux. En première mi-temps, nous étions brouillons et nous ne nous sommes pas procurés d'occasion. Je crois que l'on joue avec le frein à main et tout le monde ne fait peut-être plus les efforts. Après cette défaite, le groupe est forcément un peu abattu. L'étau se resserre. "
Benoît Poulain : " Je suis inquiet mais pas plus qu'avant ce match. On ne fait pas forcément une mauvaise prestation mais sur le plan comptable, c'est clair que ce n'est pas bon. C'est l'état d'urgence. On fait 20 bonnes premières minutes puis on a un coup de mou. Toutefois, si nous faisons les résultats qu'il faut, nous nous maintiendrons. Sur les deux prochains matches, il va falloir se rapprocher. "
René Marsiglia : " L'équipe perd ce match au métier. Nous commençons bien et comme d’habitude, nous encaissons un but. On a fait trop peu pour exister dans ce match. Ce n'est pas le plus mauvais que nous avons réalisé mais il faut reconnaitre nos défaillances individuelles. Nous manquons de cran et de caractère. Le ballon nous brûle les pieds. Mais j'y crois. Cette équipe a de l'orgueil. Il y a eu des attitudes négatives mais j'ai aimé les entrées de Riad et Jonathan. J'ai un groupe de 19 joueurs et ceux qui font de bonnes prestations n'ont pas de raison de ne pas jouer. "
Pablo Coréa : " Cette victoire fait du bien car cela faisait un mois que nous n'avions pas gagné. Nous devions plier ce match avant. On s'arrête parfois de jouer en seconde période car nous manquons de maturité pour gérer les temps forts et les temps faibles. Je crois encore à la montée mais il faudra être plus efficace. Je trouve quand même cette victoire logique même si nous n'étions pas à l'abri de nous faire remonter. "
Benjamin Moukandjo : " C'était particulier de revenir ici pour moi car c'est à Nîmes que j'ai débuté ma carrière. Je suis content de la victoire mais aussi triste pour le club, au vu de sa situation. Nous croyons encore à la montée car le podium n'est qu'à trois points. Nous n'avons jamais été distancés même quand nos résultats n'étaient pas bons. "
Jean-Marie Cornuaille
jeanmarie.cornuaille@objectifgard.com