POLITIQUE Le cadeau de rentrée de Jean-Paul Fournier à Denis Bouad
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Le maire Les Républicains de Nîmes, Jean-Paul Fournier, est inflexible : la Ville ne financera pas la démolition du collège Jules-Vallès.
Comme des milliers d’écoliers, ce lundi, nos élus sont retournés sur les bancs de l’école. D’un côté, le président socialiste du Département, Denis Bouad, tout fier d’inaugurer la reconstruction du collège Jules-Vallès baptisé Ada-Lovelace, au Mas de Mingue. De l’autre, un Jean-Paul Fournier studieux, saluant ses petits administrés de l’école Marie-Soboul. L’atmosphère est paisible, pleine de bonnes résolutions. Enfin presque.
À la récré, on a appris que la ville de Nîmes ne financerait pas la destruction du collège Jules-Vallès, estimée à 1,3 M€ ! Une rumeur lancée par le petit Denis... En zone inondable, le site de Jules-Vallès doit servir au cadereau, permettant à l’eau de pluie de s’écouler. Ce projet s'inscrit dans le cadre de la rénovation urbaine du Mas de Mingue. Ce même plan de rénovation que le Conseil départemental avait refusé de signer, en juin, si la destruction du collège lui incombait.
C’est pas moi, c’est toi !
Dans cette affaire, chacun a ses arguments. D’abord le président socialiste, soucieux de rappeler les faits : « Le bâtiment appartenait à la Ville et a été cédé au Département lors des lois de décentralisation, lorsque notre collectivité a pris en gestion les collèges. Or, l’acte notarié de l’époque expliquait qu’il devait revenir à la Ville s’il ne servait plus de collège. Ce n’est donc pas à nous de payer ! » Et toc !
Ah bon ? La Ville fait, elle aussi, valoir son analyse : « Nous avons déjà fourni le terrain pour la reconstruction du nouveau collège Ada-Lovelace et réalisé les aménagements aux abords de l’établissement ! » Un élu du clan Républicain complète : « 1,3 M€, c’est une somme importante pour la Ville. Même si l’Anru nous promet une subvention, pour l’instant nous n’avons rien de concret. » Un partout.
On fait la paix ?
Si nos deux élus sont bougons, nul doute qu’ils sauront se réconcilier. D’ailleurs, la vente du terrain pour le collège Ada-Lovelace s’est faite en parallèle de l’achat par la Ville au Département de l’espace création, servant désormais d'ateliers aux professeurs et étudiants de l'École supérieure des beaux-arts de Nîmes.
Le prochain contrat territorial entre le Département et Nîmes contiendra certainement les modalités de la paix. Paraît-il que la Ville aspire à une subvention sonnante et trébuchante pour son futur Palais des congrès… Bonne rentrée, aux petits (et plus grands) écoliers !
CM
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