Publié il y a 10 jours - Mise à jour le 10.05.2024 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 285 fois

ALÈS EN FERIA La fiesta brava en trois temps

Un toro de chez Yonnet (Photo Archives Anthony Maurin)

Trois rendez-vous pour sublimer la tauromachie espagnole sans oublier les acteurs français.

La feria de l’Ascension 2024 est un bon cru dans les rues comme dans les arènes. Après les premiers jours de fête durant lesquels les traditions camarguaises ont connu de belles heures, il est temps de passer à la fiesta brava.

Le paseo alésien (Photo Archives Anthony Maurin).

Ce samedi a lieu la corrida en hommage à Maurice André, la corrida de la culture. La journée dominicale verra deux rendez-vous avec, en matinée, la novillada sans picadors et la corrida en hommage à Yonnet en clôture.

C’est une première pour les arènes du Tempéras comme pour la feria de l’Ascension, la corrida de la culture vient de naître. Maurice André, trompettiste connu à l’international, n’est pas oublié des festivités et cette course sera, à coup sûr, un grand moment de cette feria.

El Rafi cherche la faille de son Jalabert (Photo Anthony Maurin).

Pour assurer le spectacle, les toros seront panachés. Curé de Valverde, Pagès-Mailhan et Tardieu Frères seront combattus par El Rafi, Carlos Olsina et Isaac Fonseca, un cartel qui n’aura pas laissé indifférent l’aficion et qui permet aux néophytes d’avoir un bel horizon de la tauromachie.

El Rafi est déjà chef de lidia ! Le Nîmois aura la lourde responsabilité d’assumer ce rôle qui lui tient à cœur. Un nouveau paseo alésien pour lui et de nouveaux adversaires. Le Rafi a les qualités pour briller, le toreo esthétique et profilé. Son sourire et ses effets plaisent aux tendidos, il devra couper pour triompher avec panache.

Carlos Olsina est un Biterrois à la planta torera. L’élégance fait partie de ses alliés et le geste pur, il connaît. Dans les arènes du Tempéras, les toros sortent cornus et peuvent se révéler d’excellents collaborateurs. Les fers du jour peuvent permettre la plus belle expression de la part des piétons.

Isaac Fonseca avec ses deux oreilles et celles de son deuxième toro de Victoriano (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Enfin, Isaac Fonseca vient tout droit du Mexique et embarque avec lui toute la joie de vivre et de toréer qui va avec. L’esprit novilleril est encore présent chez lui même si son toreo s’apaise et progresse techniquement. Fonseca va plaire au public alésien qui ne le connaît pas, il est généreux et plein d’envie.

Dimanche matin, novillada sans picadors de San Sebastian, La Suerte, Barcelo, François André et Roland Durand pour Valentin, Matías, Baptiste Hangosto, Bruno Gimeno Fernandez et Santiago López Ortega. Un eral, un novillero.

Valentin a bien fini la temporada 2023 en remportant le bolsin de Nîmes métropole et le trophée Nimeño II. Son début de saison 2024 s’est fait aux Fallas de Valencia et, même s’il n’a pas coupé, il a su emballer les gradins et sortir plus grand qu’il n’est entré.

Valentin lors de la novillada sans picadors du Trophée Nimeño II en septembre dernier (Photo Anthony Maurin)
Valentin a remporté le Trophée Nimeño II en septembre dernier (Photo Anthony Maurin)

Santiago López Ortega a remporté le bolsin de la Primavera de la tauromachie à Bellegarde en mars dernier. Il s’est ainsi offert ce paseo ! Pour Matías d’Arles, Baptiste Hangosto et Bruno Gimeno Fernandez il s’agira d’être en capaciité de hausser un curseur qu’ils ne saisissent que depuis très peu de temps. Cette course sera forte en émotions !

La corrida de clôture sera donc un hommage à la ganaderia Yonnet, le plus ancien des élevages français, un fer qui a foulé le sable de Las Ventas. Des toros de respect qui ont fait office d’exemple pendant bien des années. La bravoure, l’intégrité physique, le caractère bien trempé, les représentants de la Bélugue n’ont jamais plaisanté et même si Hubert n’est plus là, Charlotte ne les fait pas plus plaisanter ! Et c’est tant mieux !

Face à aux aurochs, trois belluaires à la fortune diverse.

Un toro de chez Yonnet (Photo Archives Anthony Maurin)

Morenito de Aranda est un maestro sérieux, professionnel et empli de savoir-faire. Ses valeurs sont celles des arènes alésiennes et devraient coller parfaitement à des toros qu’il connaît déjà.

Luis Gerpe est en embuscade, son rôle sera de surprendre. Peu d’aficionados le connaissent réellement. Les derniers à l’avoir aperçu dans le coin l’ont vu remporter une classe pratique à Nîmes il y a une dizaine d’années. Gerpe aura donc à cœur d’être la surprise du chef Cabanis qui réserve toujours pour ses convives des nouveaux noms (neuf ans d’alternative) à l’affiche.

C'est Tibo garcia qui a coupé à chacun de ses passages et qui est logiquement sorti en triomphe des arènes du Tempéras (Photo Anthony Maurin).

Pour achever le cycle alésien, Tibo Garcia devra encore une fois prouver des choses. C’est ça les toros, on prouve sans cesse. Alès sait ce que vaut le Nîmois et c’est pour cela que ce nouveau challenge est excitant. On connaît le Tibo suave, doux quand le toro noble s’enroule autour de ses courbes mais avec un Yonnet, Tibo devra peut-être batailler. Le combat, il connaît. Depuis quelques durant ses entraînements et les tentaderos auxquels il participe, il pense sans doute à ce moment. Il sera prêt !

L’entrée générale de la novillada sans picadors et à 15 euros. Pour les corridas, comptez entre 30 et 60 euros. Pour réserver, c’est par là.

Anthony Maurin

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