ALÈS Les occupants du Cratère dénoncent le "mal-être des précaires"
Ce vendredi après-midi, les intermittents de l'emploi qui occupent la scène nationale du Cratère d'Alès depuis plus d'un mois ont mené une nouvelle action éclair. Après une salve d'interventions simultanées dans plusieurs supermarchés de la ville, le collectif a pris la direction du centre hospitalier pour y déposer "les cadavres de la précarité."
Voilà plus d'un mois (depuis le 16 mars) qu'ils occupent le Cratère d'Alès, réclamant la réouverture des lieux de culture et l'annulation de la réforme de l'assurance chômage, entre autres. Aussi, le collectif composé d'intermittents de l'emploi, "très attaché aux symboles", a pris l'habitude de mener une action éclair chaque fin de semaine à l'occasion des "Vendredis de la colère."
Après avoir fait irruption deux fois dans l'agence Pôle emploi Alès-Gardon, pris d'assaut l'Intermarché des Allemandes, Cora et Lidl, les militants ont changé leur fusil d'épaule en décidant de se disséminer en sept petits groupes de cinq personnes. "Non seulement on va faire bouger les flics, mais en plus c'est un moyen de respecter les règles sanitaires qui interdisent les regroupements de plus de six personnes", justifiait l'une des membres au moment de prendre la route.
"Il n'y a pas que le Covid qui tue"
Une action simultanée menée dans plusieurs supermarchés de la capitale cévenole, "les seuls lieux de rassemblements autorisés, les temples de la consommation", ce vendredi en fin d'après-midi. Des tracts invitant les Alésiens à rejoindre le mouvement d'occupation ont été distribués dans six des sept enseignes ciblées, tandis que les meilleurs comédiens de la troupe ont mis à profit leur talent d'acteur pour mimer le remplissage d'un charriot et son passage en caisse.
S'il comptait sur la mansuétude des agents de sécurité pour mener à bien l'opération, un petit groupe s'est vu refuser l'entrée dans l'enceinte du E.Leclerc. "La sécurité nous a demandé d'ôter nos déguisements et notre maquillage pour présenter une tenue correcte. On nous a fait aller aux toilettes pour le faire mais entre temps la police est arrivée pour nous dégager", raconte celui qui se fait appeler "ACAB", un acronyme revêtant plusieurs significations...
L'heure était alors aux retrouvailles aux abords du centre hospitalier Alès-Cévennes (CHAC) où l'opération finale a pu être conduite devant la stupeur des agents de sécurité qui, après s'être assurés que les intermittents ne gênaient pas le passage des vrais patients, ont laissé couler. Plusieurs "cadavres de la précarité" ont en effet été déposés devant l'entrée de l'hôpital pour dénoncer "le manque de lits et de soignants" notamment (notre vidéo). Parce qu'il n'y a "pas que le Covid qui tue", ces malaises simulés auraient été causés par "la pauvreté grandissante qui sévit sur de plus en plus de personnes qui ne peuvent plus manger à leur faim."
Corentin Migoule
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