Les parents de l’école Adrienne Durand-Tullou du canton d’Alzon font front. Face à l’annonce de la fermeture de la classe maternelle à la rentrée prochaine, ils refusent de laisser fermer l'une des deux classes de cette petite école, même si les effectifs sont faibles avec huit écoliers en maternelle comme en primaire. Une fermeture serait une catastrophe pour les parents d'élèves, obligés de se déplacer jusqu'au Vigan pour trouver une autre maternelle en capacité d'accueillir leurs enfants. Seulement voilà, cela augmenterait considérablement le temps de transport, " jusqu'à 45 minutes en voiture, sans parler de l'hiver avec la neige et le verglas ", précise Ariane Artignan-Coissieux, parent d'élève mobilisée. La crainte est donc grande que certaines familles refusent désormais de s'installer dans le canton, faute de maternelle. On redoute même " la fermeture à terme ", de cette école qui devait augmenter ses effectifs l'an prochain, avec un écolier de plus.

Un lieu de rencontres et d'échanges

Quant à la solution de la classe unique, elle ne satisfait pas Ariane Artignan-Coissieux. " Enseigner à des enfants de 3 à 10 ans, ce n'est pas pareil. Il est évident que l’enseignant en poste ne pourra pallier aux besoins des enfants. Le travail en maternelle demande un enseignant disponible. " De plus, l’école reste un des derniers piliers du tissu social sur ce territoire. Elle est un lieu de rencontres et d’échanges. " Par exemple, en 2012 a eu lieu le centenaire et le baptême de cette école. Des spectacles, des ateliers, des repas, des soirées ont été organisés ", se souvient Ariane, elle-même scolarisée au sein de cet établissement quand elle était plus jeune. Mardi prochain, les parents d'élèves prévoient de rencontrer la Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale (DSDEN) à Nîmes, lieu où la décision définitive concernant la fermeture de la classe de maternelle.

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