Publié il y a 11 mois - Mise à jour le 29.04.2023 - Marie Meunier - 2 min  - vu 400 fois

BAGNOLS/CÈZE Appel à la mobilisation ce lundi 1er mai : "La page des retraites n'est pas tournée"

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Les représentants syndicaux Marion Couffin (Solidaires), Louisette Moulas (Force Ouvrière), Florent Hugon (CFDT), Patrick Lescure (CGT) et David Crunelle (FSU) annoncent un 1er mai "historique".

- photo Marie Meunier

L'intersyndicale appelle à manifester ce lundi 1er mai, journée des travailleuses et travailleurs. Le rendez-vous est donné à 10h30 au départ du monument aux morts. Le cortège rejoindra ensuite le rond-point de l'Europe.

Le 1er mai, c'est une journée de reconnaissance de la lutte des ouvriers qui se sont battus pour défendre les droits des salariés. Cette origine fait particulièrement écho chez les syndicats cette année qui multiplient les appels à manifester depuis janvier contre la réforme des retraites. Aujourd'hui, le mot d'ordre de départ est toujours d'actualité : "La retraite à 64 ans, c'est toujours non."

"La page n'est pas tournée, le dossier des retraites est toujours sur la table", tonne Patrick Lescure, secrétaire de l'union locale CGT Gard rhodanien. Il poursuit : "Avec cette réforme, Macron nous oblige à travailler, à cotiser dès 21 ans pour être en retraite à 64 ans, à condition de ne pas avoir eu de problèmes, de ne pas avoir perdu son emploi. C'est rare. La majorité des gens vont se retrouver avec une retraite minorée à moins de 1 000€."

"Tout le monde se bat pour reprendre ces deux ans de vie en bonne santé"

L'intersyndicale subodore un 1er mai qui sera "historique". D'habitude, la journée des travailleurs rassemble une centaine de manifestants à Bagnols-sur-Cèze. Cela devrait être bien plus cette année puisque depuis janvier, la ville inscrit sur la durée des scores de mobilisation jamais vus, qui sont montés à plus de 5 000 personnes dans la rue. "Il y a une colère contre le président de la République, tout le monde se bat pour reprendre ces deux ans de vie en bonne santé", analyse Louisette Moulas de Force Ouvrière. 

La réforme, qui "n'a pas été votée démocratiquement", prévoit de passer l'âge de départ en retraite de 62 à 64 ans. "Toutes les excuses ont été dites pour justifier la rapidité et la brutalité de cette réforme. Remettant même en doute les chiffres du COR (Conseil d'orientation des retraites) qui prévoit un léger déficit à horizon 2027 mais qui va se résorber ensuite", pointe Patrick Lescure. Lui et les autres représentants des syndicats souhaitent que les décrets d'application de la loi ne soient pas publiés et qu'il y ait une vraie discussion avec les organisations syndicales. 

Ne pas promulguer la loi et discuter avec les organisations syndicales

"Il faudrait que le Gouvernement discute avec nous pour voir la réalité (...) Est-ce qu'on peut vraiment vivre dignement dans le Gard rhodanien avec 1 200€ par mois ?", insiste Patrick Lescure. Pour lui et ses homologues, cette réforme vient encore paupériser une population déjà impactée par l'inflation, par les inégalités hommes-femmes, par des conditions de travail difficiles pour des salaires bas...

"On a eu beaucoup de retraités dans les manifestations car ils ont conscience que ce n'est pas ça qui va nourrir leurs enfants et petits-enfants. (...) En plus, le monde associatif va être privé pendant deux ans d'une vague de retraités qui font pourtant vivre les clubs", soulève aussi le secrétaire de l'union locale de la CGT. Il conclut en rappelant que "les huit organisations syndicales n'ont pas varié d'un iota depuis trois mois. Ça a le mérite d'être entendu."

Marie Meunier

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