Publié il y a 2 mois - Mise à jour le 05.02.2024 - Abdel Samari - 2 min  - vu 332 fois

ÉDITORIAL Est-ce que la crise des agriculteurs ouvrira la voie à un choc de simplification administrative ?

aimargues jeunes agriculteurs

Le panneau à l'entrée d'Aimargues

- Photo Jeunes agriculteurs du Gard

Est-ce que 2024 sera l'année de la révolution administrative en France ?

Cela doit faire des dizaines d'années que l'on entend toujours la même chose : il faut un choc de simplification administrative. Et depuis ? Rien n'a véritablement bougé. La crise des agriculteurs de ces derniers jours témoigne de cette urgence. Malgré des ministres phobiques, des gouvernements de Droite et de Gauche successifs. Pourquoi la France reste la championne des normes tous azimuts ? Qui gangrène les administrations, les entreprises, les associations et même les particuliers ? Bien entendu qu'un cadre normatif est indispensable. Mais les rapports réguliers montrent l'impérieuse nécessité d'alléger la charge administrative pour tous. Depuis 2017, les premiers signes sont là. Emmanuel Macron avait promis d'engager un programme de simplification des démarches administratives en intégrant les attentes des usagers. C'est le cas par exemple pour les impôts où les justificatifs sont transmis directement par d’autres administrations. Ceci étant, 21% des Français considéraient toujours en 2021 que les démarches administratives étaient encore trop lourdes ou complexes. Espérons que le nouveau Premier ministre aille plus loin, lui qui s'est engagé sur le sujet lors de sa déclaration de politique générale. Il a plusieurs exemples devant lui qui montrent que c'est possible. Localement, pour les porteurs d'handicap, le Conseil départemental du Gard travaille depuis quelques années à simplifier les démarches. Alors que les dossiers devaient être mis à jour chaque année pour percevoir des allocations d'autonomie, désormais les contrôles sont exigés tous les trois ans pour des allocataires dont il est prouvé que l'handicap est définitif. Durant le covid, l'État a aussi fait preuve de discernement en versant des aides aux entreprises sur déclaration. Bien entendu qu'il y a eu quelques fausses déclarations, quelques effets d'aubaine pour certains chefs d'entreprise crapuleux, mais dans la très large majorité des sociétés en souffrance, en raison de l'arrêt de toutes les activités, il y a eu un respect de l'argent public débloqué. Est-ce que 2024 sera l'année de la révolution administrative en France ? Espérons-le !

Abdel Samari

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