Publié il y a 3 mois - Mise à jour le 08.01.2024 - Abdel Samari - 2 min  - vu 2585 fois

ÉDITORIAL Grève des transports à Nîmes : qui va siffler la fin de la récréation ?

Photo d'illustration / Objectif Gard

En attendant, ce sont les habitants du territoire qui trinquent. Et vont devoir prendre leur voiture polluante pour déposer les enfants à l'école ou aller travailler.

Ce lundi 8 janvier, jour de rentrée scolaire, les bus de Nîmes ne circuleront pas en début de matinée. Et ce sera le cas probablement plusieurs jours. Au moment où les parents font confiance aux transports en commun pour amener leur progéniture à l'école. Un mouvement de grève, d'humeur sera suivi par une partie des salariés du réseau Tango en représailles à l'absence de réponses apportées par Nîmes Métropole, déléguant de la société Transdev Nîmes, sur les garanties sociales au moment où le marché des transports est remis en jeu. Sous le patronage du syndicat CFDT, majoritaire depuis les dernières élections professionnelles, les conducteurs et administratifs mettent la pression. À Noël, ils ont organisé plusieurs opérations bruyantes notamment à la Coupole de Nîmes après s'être rendu sous les fenêtres du maire de Nîmes à l'occasion du dernier conseil municipal de l'année. Depuis, force est de constater que tout cela n'a rien donné. Alors, ils amplifient le mouvement espérant que Franck Proust, président de Nîmes métropole, reconsidère sa position et veuille bien leur remettre un courrier officiel garantissant la pérennité du pacte social. Du côté de l'Agglo nîmoise, c'est la stupéfaction. Et l'interrogation sur ce mouvement qui n'a pas sens pour eux. D'autant que depuis près de 40 ans, la régie municipale a disparu, les acteurs privés se sont succédé sans toucher aux acquis sociaux. Au contraire, ils ont été renforcés. Et ce sera le cas une nouvelle fois avec le nouveau délégataire en 2024 l'assure la direction de la Collectivité. Ainsi, "il est hors de question de faire un courrier, d'entraver la légalité d'une procédure de marché en cours" lâche un élu communautaire. Mieux, le sentiment qui prédomine : "la trahison. Quand il y a eu les tensions dans les quartiers nord de Nîmes en septembre, nous avons défendu les conducteurs et appuyé leur demande de dévier les lignes. Quand la cause est juste, nous sommes à leurs côtés." Dans les couloirs du Colisée, il est clair que toutes ces tensions sont "irrationnelles et relèvent probablement d'engagement pris lors des élections professionnelles mais qui n'engagent que leurs auteurs." On le voit bien, nous sommes dans l'impasse pour le moment. Un discours de sourds de part et d'autre. En attendant, ce sont les habitants du territoire qui trinquent. Et vont devoir prendre leur voiture polluante pour déposer les enfants à l'école ou aller travailler. Jusqu'à quand ? Il serait temps de revenir à la raison et de siffler la fin de la récréation...

Abdel Samari

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