Publié il y a 4 mois - Mise à jour le 06.12.2023 - Abdel Samari - 2 min  - vu 1805 fois

ÉDITORIAL Rénovation urbaine : les Nîmois en force à Paris pour réclamer plus de moyens pour Pissevin

Photo d'illustration Objectif Gard

Cette bouée de sonnants et trébuchants permettra d'accélérer le programme de rénovation urbaine. Et de rendre visible rapidement pour les habitants, une autre facette de leur quartier...

Unies, la Ville et l'Agglo de Nîmes accompagnées du préfet du Gard et des bailleurs sociaux Un toit pour tous, Habitat du Gard et Erilia se sont rendus lundi dernier au comité d'engagement de l'ANRU à Paris. Cette instance qui a vocation à recevoir les collectivités dans le cadre de la rénovation urbaine pour entendre leurs doléances et les moyens financiers supplémentaires exigés. Sauf que la somme réclamée par les Nîmois est très significative : 22 millions d'euros au total. Elle comprend la sécurisation des chantiers en proie à la délinquance et aux vols multiples. Si ce n'est aux intimidations. Et tout le volet économique de surcroît une extension du projet initial. Des travaux complémentaires en raison de la découverte d'amiante notamment, des destructions de logements supplémentaires et un aménagement urbain dont l'objectif est de favoriser le coeur de Pissevin et un meilleur accès des entrées et sorties du quartier. Une amplification du projet détaillé durant le grand oral de deux heures des acteurs locaux qui ont argumenté d'une seule voix. Devant notamment la directrice générale de l'ANRU, Anne-Claire Mialot, qui était déjà venue à Nîmes en mars 2023. Elle connait donc parfaitement l'ensemble des enjeux. À la sortie, après l'audition, la confiance était de mise. Des premiers signes devraient apparaître en fin d'année avec une réponse finale espérée dans la première partie de l'année 2024. Même si personne n'est dupe : Nîmes n'obtiendra pas les 22 millions d'euros espérés. Tout simplement parce que d'autres territoires de France bénéficient aussi d'un programme de rénovation urbaine et sont soumis aux mêmes problématiques. Ensuite, parce que le comité d’engagement NPNRU n'a pas vocation à supporter le coût inflationniste des matériaux. Ceci étant dit, Nîmes obtiendra forcément un complément pécunier pour cette revoyure. Et il y a urgence. La situation n'est pas idéale pour la capitale du Gard. Après les évènements de ces derniers mois à Pissevin, les entreprises, certaines, rechignent à répondre aux marchés. Par peur. Pour raison financière aussi. Le montant des enveloppes budgétaires n'est plus tout à fait en adéquation avec le contexte dégradé du marché immobilier et locatif. Cette bouée de sonnants et trébuchants permettra donc d'accélérer. Et de rendre visible rapidement pour les habitants, une autre facette de leur quartier...

Abdel Samari

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