Publié il y a 13 jours - Mise à jour le 19.04.2024 - Abdel Samari - 2 min  - vu 251 fois

ÉDITORIAL Violences des jeunes : l'arsenal répressif d'Attal

Gabriel Attal à la sortie de l'Élysée

- Photo MaxPPP

La Droite n'en demandait pas tant...

Alors que le gouvernement est empêtré dans des élections européennes qui semblent lui échapper, il ne sait plus comment faire pour trouver les ressorts pour contrer la dynamique du Rassemblement national. Gabriel Attal, plus jeune premier ministre de la Vᵉ République, voit le rouleau compresseur Jordan Bardella l'accompagner vers la sortie après le 9 juin. Alors, pour exister, il tente le tout pour le tout. Et a trouvé un nouveau bouc émissaire : la jeunesse. Hier jeudi, il a énuméré plusieurs propositions pour lutter contre la violence chez les jeunes. Sur les conseils du Président de la République qui sent bien que le sol se dérobe alors qu'il lui reste encore trois ans à l'Élysée. "Nous avons besoin d'un sursaut d'autorité", a martelé le chef du gouvernement. Va-t-en-guerre, il annonce que "la République contre-attaque." Le catalogue de propositions est impressionnant. Mais toujours dans la stratégie du "en même temps". Accompagnement et responsabilisation. Désormais, les enfants seront accueillis à l'école en continu, les collégiens aussi. L'internat pourra être une alternative pour les élèves les plus récalcitrants. Les parents défaillants devront réaliser des travaux d'intérêt général, et payer des amendes aussi. Plus anecdotique, Gabriel Attal souhaite la signature des parents, à chaque rentrée, dans le cadre d'un contrat de droits et d'obligations avec sanctions à la clé en cas de non-respect. Sur le temps de loisirs, l'accès aux réseaux sociaux est fixé à 15 ans. Un bon moyen aussi de répondre à la problématique des jeunes exposée à des actes de contestation des valeurs républicaines et de la laïcité, dixit le patron du gouvernement. Enfin, le Premier ministre souhaite un signalement automatique au procureur en cas d'atteintes aux valeurs de la République dans les classes. La piste d'une comparution immédiate dès l'âge de 16 ans, au lieu de 18 ans, n'est pas exclue tout comme le débat sur l'excuse de minorité. Et pour boucler la boucle : sur le modèle des travaux d'intérêt général, des "mesures d'intérêt éducatif" seront créées pour les mineurs de moins de 16 ans et rentreront en vigueur dès les vacances de Pâques. Les élèves perturbateurs pour terminer pourront se voir appliquer une sanction dans l'obtention de leurs diplômes. Quoi d'autre ? L'arsenal répressif n'est pas déjà suffisant ?

Abdel Samari

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