Publié il y a 12 jours - Mise à jour le 17.04.2024 - Sacha Virga - 2 min  - vu 1371 fois

EXPRESSO Tous les détails du collectif des maires du Gard contre la loi SRU

Frédéric Touzellier, maire de Générac et vice-président de Nîmes métropole
(Photo : Nicolas Dhombres)

Frédéric Touzellier, maire de Générac, est le président de l'association "Communes Solidaires SRU", un collectif de maires s'opposant à la loi SRU en l'état. Il nous dévoile les coulisses de sa création et les étapes à venir pour son développement.

Le 5 avril, les statuts de l'association "Communes Solidaires SRU" ont été déposés. Ce groupe constitué de 23 maires du département du Gard, répartis sur cinq intercommunalités (Nîmes Métropole, Grand Avignon, Alès Agglomération, Rhony-Vistre-Vidourle), marque une opposition à la loi SRU telle qu'elle a été appliquée le 13 décembre 2000 sous le gouvernement de Lionel Jospin et portée par le ministre du Logement Jean-Louis Gayssot. L'article 55 impose entre autres aux communes de plus de 3500 habitants, appartenant à une agglomération de plus de 50000 habitants et comprenant une commune d'au moins 15000 habitants, à disposer d'un taux de 20 à 25% selon si elles sont considérées comme "tendues" ou "détendues".

"Cela fait deux ans que j'y pense", dévoile Frédéric Touzellier, maire de Générac et président de l'association. À force d'échanger avec plusieurs maires dont celui de Saint-Hilaire de Brethmas Jean-Michel Perret, le projet est devenu réalité. La note salée qu'il a à régler pour le compte de l'année 2024 (180000 euros) a été aussi un élément déclencheur. "On ne rattrapera jamais les stocks demandés, il faut entre cinq et six ans pour la moindre construction. Par contre, si on joue sur le flux, on peut s'en sortir. Par exemple, depuis que je suis élu, j'ai fait déposer des permis pour 160 logements, dont 49 dits sociaux", affirme-t-il. Soit 30% de logements à faible loyer.

Premiers contacts

L'élu LR a d'abord pris soin de contacter les premiers édiles de Nîmes Métropole, puis les communes déficitaires et carencées. "La commune de Bernis en fait partie, elle est à la limite d'être concernée par cette loi", précise-t-il. Une réunion avec toutes les communes a permis d'officialiser ce collectif de maires. "On veut toujours être dans la cohésion sociale, donc on ne veut pas que la loi soit supprimée. Seulement, elle est vieille de presque 25 ans, elle est donc à revoir", justifie Frédéric Touzellier, qui prône le côté transpartisan, avec des élus de droite et de gauche.  

À LIRE AUSSI : L'INTERVIEW Jean-Michel Perret, maire de Saint-Hilaire de Brethmas sur la loi SRU : "Certains payent pour les anciens maires qui n'ont rien fait"

Si pour l'instant cette association est développée à l'échelle locale, il se pourrait qu'au fil des mois, elle prenne une plus grande ampleur. "On a eu des premiers contacts avec la sénatrice LR des Alpes-Maritimes Dominique Estrosi-Sassone, présidente de la Commission des affaires économiques. Au cours des mois, on rencontrera des personnes qui sont proches de ces dossiers", dévoile le président. Une rencontre avec le président de l'Association des maires de France, David Lisnard n'est pas à exclure, confirme-t-il.

L'organigramme complet :

Président : Frédéric Touzellier (Générac)

1ère vice-présidente : Sandrine Soulier (Pujaut)

2ème vice-président : Jean-Michel Perret (Saint-Hilaire-de-Brethmas)

3ème vice-président : Maurice Gaillard (Bouillargues)

4ème vice-président : Jean-Jacques Granat (Manduel)

Secrétaire général : Rémi Nicolas (Marguerittes)

Secrétaires généraux adjoints : Rémy Bachevalier (Rochefort du Gard) et Olivier Fabregoul (Caissargues)

Trésorier : Joffrey Léon (Uchaud)

Trésorier adjoint : Freddy Cerda (Gallargues-le-Montueux)

Communes membres de l'association : Bernis, Caveirac, Clarensac, Garons, Laudun-l'Ardoise, Les Angles, Milhaud, Pont-Saint-Esprit, Poulx, Redessan, Saint-Gilles, Villeneuve-lès-Avignon

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