Après la mobilisation de grande ampleur du monde agricole il y a quelques semaines, notamment dans le Gard, plus que jamais les collectivités doivent afficher leur soutien à cette filière. Ainsi, pour la cinquième fois, le Conseil départemental du Gard a décidé d'avoir son propre stand pour cette 60e édition du SIA. Ce qui représente un investissement global de 350 000 euros, similaire aux années précédentes, avec un stand de 80 m2 baptisé symboliquement : "Le Gard aux côtés de ses agriculteurs". 

Au-delà d'offrir cette vitrine du savoir-faire gardois, le Département soutient l'agriculture en privilégiant les circuits courts dans les cantines des collèges et en versant des indemnités en cas de catastrophe climatique. Mais surtout, les agriculteurs attendent impatiemment de voir les aides promises par le Gouvernement tomber. "Il faut aller plus loin que des aides financières avec un soutien fort car c'est l'avenir de l'agriculture qui est en jeu. Demain, si nous n'avons plus d'agriculteurs c'est la catastrophe", commente Françoise Laurent-Perrigot, présidente du Département, qui regrette ne pas avoir la compétence agricole. "Il est temps de décréter l'urgence agricole et de passer des paroles aux actes", a déclaré Carole Delga, présidente de la région Occitanie. 

"On n'a pas bouché l'autoroute pour rien"

Des paroles aux actes, c'est aussi le combat que mène Magali Saumade, présidente de la Chambre d'agriculture du Gard, qui multiplie les réunions : "Optimiste c'est un bien grand mot, il y a beaucoup de travail à faire mais on y arrivera." Les agriculteurs attendent que l'État tienne ses engagements. "La crise est profonde, il y a eu une forte mobilisation dans le Gard. Beaucoup d'agriculteurs rencontrent d'énormes difficultés mais là on est dans le temps de la promotion", constate Patrick Viala, président du réseau Bienvenue de la ferme, qui note un véritable élan des consommateurs au Mas des agriculteurs, "on n'a pas bouché l'autoroute pour rien." 

Ce dernier avec son équipe est chargé d'animer le stand gardois aux côtés des 11 agriculteurs gardois qui se relaient au service bien aidés en cuisine par les apprentis des Maisons familiales rurales. Tous ont un rôle d'ambassadeur de notre territoire. Dans ce contexte, ce salon fait office de parenthèse festive où tout le monde retrouve le sourire. Notamment grâce à la Pena del fuego, installée à Bagnols, qui a transformé l'allée F du hall 7 en rue Fresque à l'heure de la feria de Nîmes avec ses paquitos et sa folle ambiance. Cela fait du bien par les temps qui courent ! 

Gabriel Attal : "On sent bien la fleur d'oranger !"

Au même moment, l'ambiance est plus sérieuse au hall 6 sur le stand Terre de Camargue situé avec les chevaux. Venu pour la deuxième fois cette année, le Premier ministre Gabriel Attal a fait une halte grâce à la contribution de Christian Estrosi, maire de Nice, et vice-président d'Horizons, qui pense déjà à la Présidentielle de 2027 et qui lorgne sans doute sur un poste de ministre pour terminer sa carrière politique. L'occasion pour le locataire de Matignon de déguster un rosé gris de gris, une tranche de saucisson de taureau et un cannelé Camarguais tout en écoutant Robert Crauste, président de la Communauté de communes Terre de Camargue, lui parler de la Loi Egalim qui a pour but de permettre aux agriculteurs d'avoir un revenu digne. 

"On sent bien la fleur d'oranger !", commente Gabriel Attal qui a semble t-il apprécié ce petit moment gardois avant d'annoncer, "je reviendrais bientôt" en évoquant une éventuelle venue dans notre département. En tout cas, c'est un joli coup de projecteur pour la Camargue particulièrement mise à l'honneur cette année avec une participation des vins Sable de Camargue pour la première fois en AOP Sable de Camargue au concours général agricole avec 16 médailles obtenues dont 9 en or. Les vins des Costières de Nîmes ont quant à eux raflé 28 médailles dont 11 en or. Notre agriculture brille à Paris et c'est avec fierté que de nombreux élus seront présents ce midi pour l'inauguration officielle du stand gardois.  

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