Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 14.03.2024 - Yannick Pons - 3 min  - vu 140 fois

GARD Droit des femmes : la 3e édition du concours départemental récompense six lauréats

Madame M.

Madame M. chante pour elles

- Photo Yannick Pons

Le département du Gard engage chaque année une dotation de 20 000 euros dans deux concours destinés aux associations qui agissent en direction des droits des femmes. Les associations Les amis du prolé et Chanter pour elles s'adjugent les premières places.

Ce mercredi 6 mars 2024, à l'hôtel Édouard-Mouret, Isabelle Fardoux-Jouve, conseillère départementale déléguée à l’Égalité femmes hommes, et Grégoire Pierre-Dessaux, directeur de cabinet de la préfecture, ont conduit la cérémonie de remise de prix aux six lauréats des deux concours « Égalité femme-homme » et « Lutte contre les violences faites aux femmes ». Les trois premiers de chaque concours remportaient respectivement 5 000 €, 3 000 € et 2 000 €. 

Soutien financier

Autour de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars, 20 000 € sont engagés chaque année afin de récompenser les six lauréats des deux concours. Depuis 2022, le Conseil départemental s’est doté d’un fonds de concours dans le but de soutenir de nouvelles actions au service de l’égalité femmes hommes et aussi de la lutte contre les violences faites aux femmes. Le concours a pour finalité d’apporter un soutien financier ainsi qu’un parrainage à une action innovante ayant un intérêt pour le territoire. Quarante-quatre projets sont parvenus à la connaissance des jurys en 2022 et 2023.

Égalité femmes hommes

Le concours « Égalité femme-homme » évoque notamment la réduction des écarts de rémunération ainsi que les actions de sensibilité menées dans les écoles, ou même les programmes de formation dans le Gard. Le gagnant des 5 000 euros, est l’association Les amis du Prolé qui lance  son premier festival féministe (Nîmes). Ce premier festival féministe aura lieu le 8 mars : salon littéraire, mise en lumière du travail des femmes de quartiers comme le Chemin-Bas, Valdegour ou Pissevin… en expo ! Spectacle de théâtre d’étudiants d'Unîmes. Regards croisés entre militants et professeurs.

L'association Les amis du prolé organise le premier festival féministe • Photo Yannick Pons

La deuxième place est occupée par le Boxing Club 1980 de Beauvoisin cher à Bousmaha Amara pour « la boxe, c'est pas pour les filles », l'histoire de la boxeuse Ayae en vidéo. Et puis le podium est complété par la Compagnie Similaire Envoyer Valser.

Lutte contre les violences

C’est l’association Les étoiles filantes, « Chanter pour elles », qui remporte les 5 000 euros attribués à la première place du concours. La chanteuse gardoise Madame M., brise le silence et chante pour elles sur scène, accompagnée de sa guitare. La deuxième place a été attribuée à la Compagnie Paroles transparentes pour « Les âmes aux pieds nus », du titre d’un des livres écrits par Maram Al-Masri. L’association a offert une performance particulièrement émouvante, autour de l’écrivaine, présente sur scène, tout en textes et en toutes les langues, sur fond de contrebasse et voix qui rappellent la musique de Goran Bregović.

Maram Al-Masri, tout en textes et en toutes les langues, sur fond de contrebasse et voix qui rappellent la musique de Goran Bregović • Photo Yannick Pons

Enfin, l’association Riposte, située dans l’agglomération du Gard rhodanien, complète le podium avec son projet « Et si on parlait ». Une mission d’accueil autour de la précarité des femmes afin de les accompagner après un traumatisme. Grâce à ce chèque, l’association organisera des actions de sensibilisation sur le consentement dans les collèges, dès le 7 mars à Bagnols-sur-Cèze.

« Désormais, le 8 mars dans le Gard, c’est toute l’année »

Isabelle Fardoux-Jouve

Et puis Isabelle Fardoux-Jouve proposait un zoom sur les journées départementales des droits des femmes. Le programme regroupe plus de cent événements tout au long de l’année 2024. Rencontres, ateliers, expositions, animations et festivals. « Désormais, le 8 mars dans le Gard, c’est toute l’année », martèle la conseillère départementale déléguée à l’Égalité femme-homme et à la lutte contre les discriminations.

Disposer de son corps

À l’heure donc de la liberté donnée aux femmes à disposer de leurs corps en France, Grégoire Pierre-Dessaux a présenté trois axes principaux initiés par l’État : accueil des victimes, orientation et accompagnement (convention mise en place avec les taxis par exemple), la création de la Maison des femmes au CHU de Nîmes l’année dernière, un dispositif en phase expérimentale. « Nous avons accompagné dans notre département de nombreuses actions à l’endroit des droits des femmes », lance le directeur de cabinet du préfet du Gard. Début mars, par 780 voix pour contre 72,50 abstentions, les parlementaires ont adopté la révision constitutionnelle visant à protéger la liberté d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse (IVG).

Yannick Pons

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