Publié il y a 5 mois - Mise à jour le 20.11.2023 - Propos recueillis par Sacha Virga - 2 min  - vu 776 fois

L'INTERVIEW Mathias Nieps, sous-préfet du Gard en charge de la politique de la Ville : "C'était mon choix de venir ici"

Mathias Nieps

Mathias Nieps, nouveau secrétaire général adjoint de la Préfecture du Gard (à droite)

- Sacha Virga

Vendredi dernier, Mathias Nieps, sous-préfet, secrétaire général adjoint de la préfecture du Gard s'est rendu au 44 rue Richelieu, pour rencontrer l'association Table ouverte qui vient en aide aux plus démunis et en situation de grande précarité. 

Objectif Gard : Il s'agit d'un de vos premiers rendez-vous sur le terrain...

Mathias Nieps : Oui c'est exact, c'est l'un de mes premiers rendez-vous sur le terrain. Je prends connaissance du territoire et de ses acteurs. Depuis mon arrivée dans le département fin octobre et surtout depuis ma prise de fonction officielle le 7 novembre, je vais dans les différents quartiers de la "politique de la ville" pour y rencontrer les différents acteurs présents. Là c'est mon premier déplacement sur le secteur Nîmes centre-ville dans le quartier prioritaire Gambetta/Richelieu.

Quel est votre parcours ?

Je suis en sortie de l'ENA, l'école nationale d'administration. J'ai un petit parcours au préalable d'administrateur à l'Assemblée nationale et j'ai aussi un peu travaillé dans le privé.

Qu'avez-vous découvert ce matin à l'association Table ouverte ?

J'ai pu observer la grande richesse associative dans le Gard de manière générale. Cette association en est le parfait exemple, il s'agit-là de richesse humaine, en réalité. Des personnes très sensibles au sort des autres font vivre leur territoire et ont beaucoup d'initiatives. Ce que je trouve intéressant, c'est qu'on part d'une première activité d'aide alimentaire, mais on se rend compte que le public que l'on accueille a tout un tas de besoin et on essaye avec les moyens du bord, des dons privés mais aussi subventions publiques notamment de l'État, de répondre à ces besoins en faisant de la collecte de vêtements, en créant même plus simplement du lien social en recevant le public. Il y a toujours des projets en construction. Je suis là pour recueillir ces avis de projets et voir comment l'État peut être présent et accompagner ces acteurs associatifs.

Qu'avez-vous pu échanger avec le président et les personnes présentes ?

Pour l'instant on a surtout échangé des courtoisies plutôt qu'une expression de besoin. Je n'ai pas été interpellé sur un point précis.

Vous êtes le successeur de Chloé Demeulenaere qui était très présente sur le territoire. Vous allez certainement continuer le travail de proximité qu'elle a pu mener...

Vous me mettez un peu la pression (sourires). Clairement, quand on sort de l'École nationale d'administration, on a le choix de faire tout un tas de choses différentes. Le plus gros ministère recruteur c'est Bercy (ministère de l'Économie et des Finances, NDLR), c'est aller s'occuper de régulation macro-économiques, du système financier, du système assurantiel dans des bureaux à Paris. Moi c'était mon choix de venir ici parce que j'aime être sur le terrain. Rester toute la journée prisonnier dans un bureau à me poser des problèmes qui sont parfois très abstraits ça ne m'intéresse pas. Moi ce que je veux c'est répondre à des besoins sociaux qui existent maintenant. Pour cela, il faut passer du temps avec les gens et recueillir l'expression des gens.

Et Nîmes ça vous fait un bon terrain de jeu. Il a pas mal de chantiers à faire avancer avec l'État...

Tout à fait. On a 18 quartiers "politique de la ville" et tous sont très différents. Il y a des grands ensembles résidentiels, des plus petits quartiers en périphérie de taille plus modeste dans le département, des quartiers comme ici en centre-ville... les problématiques sont nombreuses et diverses. Ça va être un beau challenge.

Propos recueillis par Sacha Virga

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