Publié il y a 5 mois - Mise à jour le 04.11.2023 - AS - 3 min  - vu 12135 fois

MAROC Trois Nîmoises témoignent après leur mésaventure lors du Trek rose trip

Photo DR Arènes d'Elles Acl

Le Trek rose trip, une course solidaire contre le cancer du sein, qui s'est déroulé à la fin du mois d'octobre dans le désert marocain a viré au cauchemar pour de nombreuses participantes. Les témoignages se multiplient. 

Plus de 200 participantes selon les différents témoignages seraient tombées malades après avoir ingéré une alimentation impropre à la consommation. Dans les conditions que l'on imagine, les médecins sur place ont porté secours aux victimes de malaises et fortes nausées. Et une cinquantaine de femmes a même dû être perfusées.

Les participantes ont décidé de ne pas laisser cette mauvaise aventure sous silence. L'opérateur du voyage est en autre visé. Ce dernier assure vouloir enquêter pour comprendre l’origine de l’épidémie. En attendant, les témoignages se multiplient et font froid dans le dos.

Comme celui de ces nîmoises sur Facebook, Lauriane, Aurore et Gaëlle : 

"Nous revoilà!! Clap de fin pour notre aventure marocaine. Le trek était une aventure extraordinaire à tout point de vue, sportif, échanges, rencontres, paysages, dépassement de soi... Mais elle ne s'est pas finie comme elle l'aurait due, dans la joie, la bonne humeur et la santé. En effet, sur 800 participantes, plus de 300 ont été malades sur le camp. Il ne s'agit pas de la tourista mais bien d'une bactérie liée à des manquements d'hygiène des sanitaires et des cuisines. (Des analyses ont été effectuées). Nous savions que les conditions de vie seraient rudimentaires, et cela faisait partie de l'aventure. Mais rudimentaire ne signifie pas manque d'hygiène. Lauriane est tombée malade la première, lundi après-midi, nous avions fini le trek et l'étape solidaire. Le cauchemar commence alors pour nous 3. La bactérie a pris le dessus, manque de médicaments, de matériel médical, impossibilité de la perfuser! Des trekeuses par dizaines allongées à même le sol, avec des couvertures de survie...Les filles tombées les unes après les autres, des scènes surréalistes. Nous avons appelé un taxi pour fuir au plus tôt le bivouac et nous ramener en ville. Aurore et Gaëlle sont tombées malades dès le mardi. Aujourd'hui nous tentons de reprendre le dessus. Nous avons toujours des symptômes et sommes très fatiguées et très en colère. En colère car Desertour ( ou plutôt déserteur) a minimisé cette crise sanitaire sur leur bivouac. Lorsque nous demandions des nouvelles des autres participantes le staff indiquait qu'il s'agissait d'une déshydratation ou d'une simple gastro. Comment ont-ils pu nous mentir et nous laisser continuer à nous contaminer dans ces conditions déplorables?! Et abandonner les malades hospitalisées au Maroc !! Certaines sont encore hospitalisées actuellement au Maroc. Nous voulons que l'agence Desertour prenne ses responsabilités et les assume. Nous remercions en revanche tous les bénévoles, médecins, infirmiers, podologues, éthyopates... qui ont été réquisitionnés et qui nous ont accompagnés dans ces moments très difficiles. Nous remercions également les autres participantes qui prennent de nos nouvelles et nous soutiennent. Nous souhaitons un prompt rétablissement aux autres trekeuses et beaucoup de courage."

Une autre participante, Charlotte, 34 ans, habitante d'Uzès a été interrogée par nos confrères de France Bleu explique sa difficile mésaventure : "J'étais bouillante, je tremblais de partout, il a fallu que je fasse mes besoins dans les dunes. Les femmes à côté de moi tombées les unes après les autres. Sur le camp, des femmes étaient allongées parterre. Elles se vomissaient dessus. Une horreur."

Concernant les informations diffusées par l'opérateur, l'uzétienne explique : "Il n'y a pas eu de prise de parole de l'opérateur. Maintenant, on parle d'une épidémie de gastro, ce n'était pas une gastro. Je peux vous assurer que l'on a vécu un moment très compliqué sur le bivouac. Je voudrais rendre hommage à une équipe soignante qui a fait ce qu'elle a pu. Il aurait dû y avoir une aide extérieure, ou un arrêt du trek."

AS

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio