NÎMES Les écoles taurines font plier les anti-corridas
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Le Comité Radicalement Anti Corrida Europe (CRAC) a réclamé en justice la fermeture de deux écoles taurines de Nîmes. Le tribunal administratif a rendu hier sa décision. La demande du CRAC est rejetée... Les deux écoles taurines pourront continuer d'enseigner aux jeunes.
"L’activité des écoles de tauromachie est contraire à la dignité des mineurs et elle trouble l’ordre public", avait expliqué en mai dernier au moment du dépôt de la requête devant le tribunal administratif l'avocat du CRAC. Le but des anti-corridas étaient d'obliger l'école taurine et le centre de tauromachie de Nîmes de cesser leurs activités car "les corridas mettent en danger les mineurs". "Les pratiques enseignées par la douleur qu'elles infligent aux animaux, sont contraires aux conventions européennes relatives à la protection des animaux", affirment les anti-corridas dans le dossier déposé au tribunal administratif.
Pour le bâtonnier gardois Jean-Pierre Bigonnet, qui défend les structures taurines, les arguments du CRAC ne sont pas crédibles. Il a développé à l'audience de nombreux points de droit. L'un de ses arguments est pour lui imparable: "Il résulte des dispositions de l'article 521-1 du code Pénal que le législateur a entendu autoriser la pratique tauromachique, tel que c'est le cas à Nîmes, car il s'agit d'une pratique locale ininterrompue. Il ne saurait dès lors, être prétendu que l'enseignement de cette pratique... qui s'adresserait à des mineurs, porterait atteinte à l'ordre public et que cet enseignement constituerait une infraction ". L'avocat alésien a ensuite abordé l'autre thèse avancée par les anti-taurins, les "mauvais traitements à animaux".
"Le fait, publiquement ou non d'exercer des sévices graves, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique ou apprivoisé est puni de 2 ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d 'amende.... Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux courses de taureaux, lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée".
Des éléments imparables pour la justice administrative qui a décidé de suivre les arguments de l'avocat des écoles taurines, Me Bigonnet, et de débouter le CRAC. Les écoles taurines pourront donc continuer à accueillir les jeunes passionnés.
Boris De la Cruz
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