Publié il y a 1 an - Mise à jour le 14.08.2022 - anthony-maurin - 2 min  - vu 838 fois

NÎMES N'oubliez pas de Temple de Diane !

Le temple de Diane (Photo Archives Anthony Maurin).

Si vous avez pour habitude d'y amener vos amis, votre famille ou que vous appréciez diriger les touristes vers cet endroit, les Jardins de la Fontaine recèlent bien des petits secrets que l'on oublie facilement de débusquer.

La structure est aussi énigmatique que l'écrin est magnifique. Premier parc public de France, les Jardins de la Fontaine de Nîmes sont aussi et surtout le lieux où tout a commencer pour la cité des Antonin. Imaginez que le site aujourd'hui calme et aménagé pour le bonheur des flâneurs, était par le passé un lieux religieux. Dès lors que les Celtes nommés Volques Arécomiques se sont installés dans la région, il trouvent à cette source quelque chose en plus.

Les Romains continueront cet effort et Auguste y imposera même son culte grâce à l'Augustéum qui façonne quasi définitivement les Jardins de la Fontaine. Un vaste bâtiment à portique, une esplanade encore plus étendue car il faut y accueillir chaleureusement une foule, un théâtre perché dans les hauteurs et l'ensemble dominé par le haut du rempart et la célèbre tour Magne.

Le Temple sous la lumière matinale (Photo Archives Anthony Maurin).

Sur le côté gauche, au fond quand on entre, vers la source, existe encore un bâtiment devenu monument. Nul ne connaît exactement sa fonction mais gageons qu'avec la proximité qu'il entretient avec la Source originelle, l'édifice n'est pas là pour rien. De plus qu'il y est depuis le premier siècle avant notre ère...

C'est sans aucun doute le monument le plus romantique de Nîmes. Certainement associé au sanctuaire impérial il est l’une des composantes du grand sanctuaire dédié à Nemausus et au culte impérial. Une bibliothèque ? Une salle cultuelle ? Un dortoir pour les pèlerins ? Pour autant on admire encore la grande voûte lancée au-dessus de nos têtes, le rythme des niches le long des murs ou encore la finesse de certains caissons sculptés, en fond de salle.

Le temple de Diane sous la neige (Photo Archives Anthony Maurin).

Si cette construction est toujours debout, c’est dû au fait qu’il avait abrité un monastère au Moyen Âge. En plus, une grosse partie du temple est imbriquée dans le mont Cavalier. Cela l’avait protégé du temps jusqu’à ce qu’il soit ravagé par un incendie. En effet et vers 1570, l'architecte vénitien Palladio, lors de son séjour à Nîmes, en fit de multiples croquis avant que ce fameux incendie ne donne son apparence actuelle au temple.

Depuis, l’endroit est en ruine, ne laissant qu’une sorte de nef voutée en berceau de près de 15 mètres de long, deux cages d’escaliers et deux couloirs latéraux dont un, celui du Sud-Est, est presque totalement détruit. Mais cela n’empêche pas d’avoir un aperçu du savoir-faire des artisans romains grâce à la résistance de la construction d’abord, mais également à travers la subtilité de la décoration comme les fresques et les colonnes. Les visiteurs peuvent voir et toucher, ils peuvent aussi y rester aussi longtemps qu’ils le désirent.

Mais au fait... Pourquoi Diane ? Ce charmant petit nom, qui sied à merveille à cette ruine, ne s'appuie hélas sur aucune donnée archéologique ou historique connue à ce jour. Encore un mystère !

Jusqu'au 17 septembre la partie basse du jardin est ouvert au public les jeudis, vendredis et samedis de 7h30 à 24h.

Anthony Maurin

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