OAC Quissumgo Maconda, sagesse et sang-froid
Alors que l’OAC devait disputer son 6e tour de Coupe de France à Narbonne ce dimanche, Objectif Gard a rencontré son irrésistible avant-centre, 24 heures avant l’annonce du reconfinement. Auteur de cinq buts lors des deux derniers matchs, le Franco-Angolais, aussi franc qu’attachant, profite de cette interruption pour soigner une douleur à l’adducteur. Portrait.
Il est 14 heures 59 ce mardi lorsque la voiture de Quissumgo Maconda se laisse apercevoir à l’entrée du chemin des sports qui mène au stade Pierre Pibarot d’Alès. L’attaquant en sort tout sourire et lance : « Vous avez vu je suis à l’heure. » Pendant près d’une demi-heure, sans qu’il ne regarde une seule fois sa montre, le buteur alésien s’est confié sans ambages sur un début de saison qui, après n’avoir pas très bien commencé, prenait une tournure prometteuse.
"Quiss" comme l’appellent ses partenaires sur le terrain, ne s’attendait sans doute pas à ce que l’interruption des championnats amateurs soit proclamée quelques heures après notre rencontre. Suite à un début de saison perturbé par une blessure estivale aux ischios, le Franco-Angolais venait de retrouver une place de titulaire dans le onze de Stéphane Saurat, et avec elle, le chemin du but. Cinq fois en deux rencontres plus précisément, contribuant aux deux derniers succès de l’OAC, le premier à Sommières en Coupe de France (0-6), le second à Fabrègues en championnat (0-3). « Marquer un quadruplé à l’US du Trèfle, même si c’est une équipe de Régional 3, il faut quand même mettre le faire. Benzema quand il joue en coupe contre des clubs de divisions inférieures il ne fait pas de cadeau. Mon métier c’est de marquer des buts », tranche Quissumgo Maconda.
« Je ne vois pas quelle équipe est supérieure à nous »
S’il admet se sentir plus à l’aise dans un 4-2-3-1, l’avant-centre jouit aussi d’une polyvalence non négligeable pour un coach : « Je préfère être tout seul devant avec un 10 derrière moi mais à deux ça fonctionne aussi. Je peux prendre la profondeur mais je peux aussi décrocher pour garder le ballon dos au but quand l’équipe souffre », précise l’intéressé. Arrivé à l’OAC l’hiver dernier en provenance de Saint-Priest (N2) où on ne lui a « pas vraiment laissé sa chance », "Quiss" a eu le temps d’inscrire six buts en cinq matchs avant l’interruption de la saison 2019-2020 en mars à cause de la pandémie, permettant à son équipe de s’éloigner de la zone rouge. « Je ne suis pas le sauveur, c’est toute l’équipe qui a marqué », réagit Maconda.
Reconnaissant que le début du nouvel exercice n’était « pas top », l’attaquant cévenol est confiant pour l’avenir de l’équipe si l’horizon sanitaire venait à s’éclaircir : « On a perdu des points bêtement mais il n’y a pas à s’inquiéter, le groupe a de la qualité. Je ne vois pas quelle équipe est supérieure à nous même si sur le papier tu peux avoir une belle équipe et ne pas mettre les ingrédients suffisants derrière. On a discuté et on sait tous ce qu’on veut. » Malmenées par ce nouveau confinement, les projections sportives sont difficiles à émettre. L’incertitude du football, ce vagabond, qui a connu une dizaine de clubs depuis le début de sa carrière dont un séjour en Belgique et au Portugal, la connaît mieux que personne. C’est d’ailleurs pour s’y préparer qu’il a suivi une formation et obtenu récemment un diplôme de plombier-chauffagiste : « J’ai préféré anticiper l’après. Ça fait partie des conseils que je donne aux jeunes. Il n’y a pas que le foot dans la vie. À tout moment tu peux te blesser, plein de choses peuvent se passer. Il y a tellement de joueurs dans le monde que tu peux vite être remplacé et oublié », développe l’attaquant qui a fait le bonheur du club de Montluçon.
Ramos Silva et capitaine Fadil en mode chambreurs
Jamais avare de conseils, Maconda se laisse souvent aller à de longs discours, pas uniquement en lien avec son sport préféré : « On m’appelle le pasteur ou le philosophe », se marre-t-il. Supporter de l’Olympique Lyonnais et d’Alexandre Lacazette dont il partage certaines caractéristiques, le Franco-angolais se plaît en Cévennes où il apprécie le chambrage de ses partenaires. À ce petit jeu, Juliano Ramos Silva et Aissam Fadil sont des noms qui reviennent souvent.
Et alors qu’approchait l’heure de se quitter, le buteur livrait un dernier trait de sa personnalité : « On a tendance à croire que je boude car j’ai souvent le visage fermé mais mon cœur est ouvert. On peut venir m’aborder sans problème. » Il n’avait pas fini sa phrase qu’un événement allait lui donner l’occasion de le prouver. Un sans-abri à vélo réclamait un téléphone portable pour donner un coup de fil à un ami en vu d'un dépannage. Sans hésiter, Maconda lui tendait le sien.
Corentin Migoule
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