Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 06.12.2013  - 2 min  - vu 397 fois

OTAGES EN SYRIE Le Lycée Gide à Uzès envoie un message à Edouard Elias

Edouard Elias applaudi pendant une longue minute dans son ancien lycée à Uzès. Ph DR/RM

Le Lycée Charles-Gide d’Uzès a organisé ce matin une manifestation en soutien à Edouard Elias, ancien du lycée, enlevé le 6 juin dernier, il y a 6 mois jour pour jour, en Syrie.

Les quatre journalistes retenus en Syrie. Ph DR/RM

Edouard Elias  a été enlevé en compagnie de Didier François, journaliste à Europe 1. Deux autres journalistes, Nicolas Hénin et Pierre Torres ont quand à eux été kidnappés le 22 juin. A la demande des anciens enseignants d’Edouard Elias, demeurant à St Quentin la Poterie et qui a quitté le Lycée Gide il y a trois ans à peine Guillaume Mollaret, journaliste, les membres du comité de soutien et les amis d’Edouard sont intervenus ce vendredi matin au Lycée pour une manifestation de soutien aux otages. "Nous envoyons ce jour une bouteille à la mer" lance Guillaume Mollaret devant les élèves réunis dans la cour "Nous savons qu'à un moment ou un autre les otages ont reçu des nouvelles qui leur ont permis de prendre conscience dans leur captivité que l'on pensait à eux". Puis il invite les élèves à une longue minute d'applaudissements...

Une vague d'émotion

"Edouard était un élève curieux de tout et qui cherchait toujours à en savoir plus, il avait des facilités en langue et je ne m'étonne pas qu'il parle arabe" explique Carine Di Servi, professeur d'Espagnol qui s'est engagée dans le comité de soutien. "Mon engagement est naturel" dit-elle, "il faut que les élèves sachent que l'on s'occupe d'eux quand ils sont là mais aussi quand ils ne sont pas là.  Il reviendra, nous l'accueillerons ici  et il continuera sa route", dit-elle. devant les élèves de Teminale S (l'ancienne section d'Edouard) réunis pour un échange. "En juin dernier, nous avons du faire face à une vague d'émotion" explique Alain Boyer, le proviseur de ce lycée qui compte 900 élèves. "Mais la famille (pour ne pas gêner l'action politique) et le calendrier (avant les vacances et pendant les examens) nous ont alors incité à différer notre action. Aujourd'hui, les élèves qui ont côtoyé Edouard ont quasiment tous quitté le lycée, mais les professeurs ont relayé cette émotion et la direction a décidé de mettre en place cette action à six mois, jour pour jour, de son enlèvement. "Ce n'est pas comme si il s'agissait seulement d'un ancien élève... c'est beaucoup trop récent. Pour nous il fait encore partie de la communauté éducative du lycée qui réunit les élèves et les personnels" explique Alain Boyer qui poursuit : "Nous espérons maintenant qu'il sera parmi nous très vite pour partager cette expérience douloureuse avec ses camarades".

Elèves, professeurs, comité de soutien, famille et amis réunis pour un moment de partage à Uzès. Ph DR/RM

Rendez-vous à St Quentin la Poterie

Guillaume Mollaret, a donné rendez-vous aux élèves le 20 décembre prochain à St Quentin la Poterie pour la mise en place d'une banderole sur le marché de Noël. Stéphane Taponnier, journaliste à France 3, lui-même otage en Afghanistan durant 547 jours qui devait être présent ce jour avait été malheureusement retenu. Les élèves lui poseront leur questions par écrit. Cette première manifestation à Uzès, organisée par le Club de la Presse était tenue avec le  soutien du comité local de Saint-Quentin la Poterie, de la ville et de l’EPCC du Pont du Gard qui a été le premier a manifester son soutien à Edouard Elias. On veut croire que les initiatives vont aujourd'hui se multiplier.

Une première banderole improvisée au lycée. Ph DR/RM

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