PONT-SAINT-ESPRIT Opération policière d'envergure dans le centre-ville ce vendredi soir
Dans un but de sécurisation, une soixante-dizaine de forces de l'ordre a été déployée au niveau de la fontaine au Coq de Pont-Saint-Esprit, et a ensuite fait le tour du centre-ville. Une opération "coup de poing" en partenariat avec la mairie.
"Montrer que la justice et la loi sont respectées à Pont-Saint-Esprit". Ce sont les mots de la maire Claire Lapeyronie, présente hier soir de 18h à 19h sur l'opération Tempête, ayant permis le déploiement de 70 gendarmes venus parfois d'autres villes comme Hyères (84) et Lodève (34). Une intervention qui s'est réalisée sous ordre de la procureure de la République en présence entre autres de son premier adjoint et délégué à la sécurité Daniel Mouchetant, ainsi que du général Éric Chuberre. Le but était double : tout d'abord rassurer la population après certains actes malveillants comme la fusillade survenue dans la nuit du 28 au 29 octobre, mais aussi de procéder à des sanctions lors d'interpellations.
Pour lutter contre certains débordements, la mairie de Pont-Saint-Esprit a mis en place un arrêté ordonnant la fermeture des commerces de 22h à 6h du matin. Une décision qui fait grincer des dents mais nécessaire "pour aider les gendarmes", comme le précise la maire, qui rappelle toutefois qu'il n'existe pour l'instant aucun point de deal sur la commune. Pendant l'heure d'intervention, les gendarmes sont aussi allés à la rencontre des habitants et des commerçants, qui ont pu leur faire part de certaines inquiétudes.
Le commandant de la brigade de gendarmerie de Bagnols-sur-Cèze, Christophe Perrin, était sur place pour superviser cette heure d'intervention : "On cible principalement l'usage de stupéfiants et les troubles à l'ordre public. Nous pouvons délivrer par exemple des amendes forfaitaires délictuelles (AFD)", explique-t-il. Pour préciser, ces sanctions sont simplifiées et ne nécessitent pas de comparution devant le tribunal de police ou correctionnel. Un dispositif qui a grossi, des patrouilles étaient organisées auparavant mais jamais de cette envergure-là.
Le général Éric Chuberre, commandant du groupement de gendarmerie du Gard, expliquait qu'une trentaine d'opération de ce genre avait déjà été réalisée sur le territoire : "On veut mettre un terme au trafic de drogue. Ici, on sécurise et on veut rassurer la population en occupant l'espace public. Cela fait une semaine que l'opération Tempête est déployée", souligne le général. Un peu plus tard dans la soirée, le dispositif s'est déployé sur la commune voisine de Saint-Nazaire.
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