PONT-SAINT-ESPRIT Première pierre posée pour la nouvelle gendarmerie
Une pose de première pierre est toujours un moment symbolique. Celle de la nouvelle gendarmerie de Pont-Saint-Esprit, ce mardi, l’était un peu plus que la moyenne.
Il faut dire que la cérémonie, reportée pour cause de crise sanitaire, intervient alors que « les murs sont déjà hauts », fait remarquer la préfète, Marie-Françoise Lecailllon. De fait, les travaux battent leur plein pour construire la nouvelle caserne de la communauté de brigades de Pont-Saint-Esprit, qui rayonne sur 22 communes de ce bout de Gard aux confins de l’Ardèche et du Vaucluse.
« Une gendarmerie n’est pas un bâtiment comme les autres. Ce ne ne sont pas seulement des nouveaux locaux plus fonctionnels, mais une nouvelle ère pour notre territoire, qui permettra aux gendarmes de aire davantage et mieux pour nos concitoyens », souligne la maire, Claire Lapeyronie. Et l’élue, comme la députée Annie Chapelier, de souligner l’engagement au quotidien des gendarmes, dans une ville qui a vu un de ses militaires, le major Soler, mourir en intervention en 2000, fait divers « dont le souvenir est encore vivace ».
Alors ses gendarmes, Pont-Saint-Esprit veut les bichonner et les sortir de leur caserne vétuste de la Porte sud. « Dès 2017 nous avons voulu investir, rappelle Claire Lapeyronie. Mais en 2019 il a fallu rajouter trois logements, ce qui n’a pas entamé notre volonté. » Un peu plus le calendrier : la nouvelle gendarmerie a pris un an dans la vue à cause de cet ajout de dernier moment. Ils seront donc 21 militaires, répartis sur quatre bâtiments du T2 au T5 sur un terrain proche du rond-point de Larignier, lieu stratégique s’il en est, à la fois proche du centre-ville et des axes routiers.
"Faire correctement leur travail"
La commune met 4,2 millions d’euros sur la table, un investissement conséquent réalisé grâce à un emprunt dont les annuités seront couvertes par le loyer versé par la gendarmerie à la commune pour les logements de fonction des gendarmes et les 459 m2 de bureaux. De quoi « réaffirmer l’ancrage territorial de la gendarmerie », notera pour sa part la préfète, avant de souligner « le rôle particulier des collectivités locales qui s’emparent bien du sujet et assurent le rôle de maître d’ouvrage ». De quoi permettre à ces projets d’avancer plus vite pour « faire en sorte que les forces de l’ordre puissent exercer correctement leur travail », ajoutera Annie Chapelier.
Nul doute que les gendarmes spiripontains ne demandent pas mieux, eux qui subissent une caserne vétuste depuis des années et qu’ils maintiennent autant que faire se peut. « Le lieutenant Revel (qui commande la communauté de brigades de Pont, NDLR) a su motiver ses équipes pour rafraîchir leur actuelle caserne, racontera la maire. Dès l’année prochaine, vous pourrez ranger les pots de peinture et les outils ». L’inauguration est prévue pour le premier trimestre 2023.
Thierry ALLARD
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