Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 05.09.2013  - 2 min  - vu 135 fois

ST CHRISTOL Licenciés le 22 juillet, les salariés de Call Expert dans la zone rouge

La salariés de Call Expert font un sit in devant la sous-préfecture à Alès pendant la réunion. Ph DR/RM

"Heureusement qu'il y a eu l'allocation de rentrée scolaire qui est tombée, sinon nous n'aurions plus rien à manger" explique une jeune maman devant la sous préfecture mardi soir. Une phrase qui résume la situation des 93 salariés concernés par le plan social de l'entreprise Call Expert de St Christol les Alès, licenciés le 22 juillet dernier et qui attendent encore aujourd'hui leur solde de tout compte afin de pouvoir prétendre au chômage.

Devant l'urgence de la situation pour certains, une réunion était organisée se mardi soir en sous préfecture d'Alès avec les responsables de la Direccte, de Pôle emploi et le mandataire, Me Roussel. Ce dernier ne pouvant pas être présent, c'est par courrier qu'il a fait le point des démarches qu'il avait entreprises et expliqué les raisons de cette situation. En soulignant que sa priorité dans cette affaire avait toujours été de préserver les droits des salariés, Me Roussel a rappelé que les salaires impayés de juin avait pu être payés à la mi-juillet. Après le licenciement qui est intervenu le 22 juillet, les salaires jusqu'à cette date ont également pu être payés à partir de la fin juillet. Restent donc à payer  les soldes de tous comptes, les indemnités de congés payés, et le délai de réflexion ou le préavis selon que les salariés ont adhéré ou non au CSP (Contrat de sécurisation professionnelle). Selon Maitre Roussel, outre les difficultés liée au nombre de salariés concernés et à la période estivale, la date du 12 août fixé pour le choix de l'option CSP que certains salariés ont fait tardivement, n'ont permis de faire un point complet qu'à partir du 19 août. Dès lors les relevés des créances salariales ont pu être établies le 28 août puis transmises au commissaire qui devrait les valider ce mercredi 4 septembre. Les courriers arriveront ensuite par voie postale, explique le mandataire.

Des précisions qui ne rassurent qu'à demi les quelques salariés qui ont attendu pendant plus d'une heure que la délégation reçue en préfecture ne leur rapporte ces propos. A la sortie Stéphanie Mallia et Emilie Roucaute font le point en présence de Jean Marie Suau qui assistait à la réunion. Pour les 59 salariés qui ont choisi l'option du CSP (contrat de sécurisation professionnelle), Pôle emploi va pouvoir mettre en place une avance, inférieure au droits estimés des salariés, afin de débloquer leur situation. Par ailleurs Le sous-préfet s'est engagé à maintenir la pression sur le mandataire social afin d'accélérer le processus. Pour les autres il faudra recourir à l'aide sociale en fonctions des barèmes et des minima sociaux explique Jean Michel Suau qui confirme que sa permanence sera ouverte aux salariés pour étudier leur cas. En ce qui concerne les banques, il faut également établir la liste des aggios et de frais supportés afin de pouvoir effectuer des démarches par la suite. Mais ce sera plus difficile, explique Jean Michel Suau.

Même si les salariés se sentent un peu moins seuls à la fin de la réunion, les pouvoir public ayant accepté de se pencher sur leur cas ce mardi,  il faudra encore patienter. Une assemblée générale est prévue ce mercredi matin pour faire le point avec cette fois l'ensemble des salariés.

Après plus d'une heure de réunion, Stéphanie Mallia (CGT) en rapporte les conclusions. Photo DR/RM

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