Publié il y a 12 jours - Mise à jour le 18.04.2024 - Abdel Samari - 2 min  - vu 1225 fois

ÉDITORIAL Demain, plus aucun panneaux publicitaires dans Nîmes ?

Photo DR Ville de Nîmes

Après 2026, il y aura peut-être eu du changement dans la majorité. La Gauche unie portera à coup sûr un ensemble de mesures destinées à limiter drastiquement le volume publicitaire dans Nîmes.

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, les maires sont compétents pour assurer la police de la publicité sur leur territoire. Avec un objectif en tête. Celui du Code de l'environnement : réduire la pollution lumineuse, améliorer le cadre de vie et faire des économies d'énergie. La Ville de Grenoble a été précurseuse puisque le maire écolo Éric Piolle s’est attelé à la tâche depuis son arrivée au pouvoir en 2014. Depuis, il a fortement réduit l’affichage publicitaire. Ainsi, d’autres communes lui ont emboité le pas. Par exemple, la métropole de Nantes a interdit 70% de publicité sur son territoire. Les panneaux numériques ont aussi disparu. Cette tendance semble être approuvée par les habitants. Selon un sondage BVA, la quasi-totalité des Français est favorable à une réduction du nombre d’écrans numériques publicitaires visibles dans l’espace public. Mieux, plus de 80% des sondés se disent favorables aussi à l’extinction de l’éclairage des commerces. Et du côté de Nîmes ? Le service communication faisait savoir hier que la Ville est allée au-delà de ses obligations en réduisant de plus d’un tiers la publicité en ville, comme elle s’y était engagée fin 2021 en votant un nouveau Règlement Local de Publicité (RLP). Elle a même dépassé ses objectifs. Au global, sur les 631 dispositifs publicitaires existants, 223 ont été supprimés et 74 ont été mis en conformité. Valentine Wolber, adjointe déléguée aux Commerces, aux Animations commerciales et à la Redynamisation du centre-ville rappelait fort justement que ces décisions répondent non seulement à une obligation, mais aussi à une attente de la population de voir la ville se libérer d’affichages souvent imposants et disproportionnés. Une question aussi d'attractivité, en particulier dans une commune comme Nîmes où l'histoire se vit à chaque recoin du cœur de ville. La protection du patrimoine remarquable, après l'inscription Unesco de la Maison carrée, un moindre mal. Reste à s'attaquer à présent aux espaces périphériques qui regorgent de panneaux publicitaires à chaque mètre. Avant 2027, la municipalité aura l'obligation de passer tout en revue. D'ici là, il y aura peut-être eu du changement dans la majorité. La Gauche unie portera à coup sûr un ensemble de mesures destinées à limiter drastiquement le volume publicitaire dans Nîmes. Au cœur d'un agenda politique où les écologistes prendront toute la place pour rappeler les enjeux environnementaux et où les communistes souligneront la trace d'un logiciel capitaliste à éliminer. 

Abdel Samari

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