GARD Les élus des communes forestières s’opposent aux mesures envisagées par l’État
Au sortir de leur assemblée générale, les élus des Communes et collectivités forestières du Gard sont vent debout contre les mesures envisagées par l’État concernant l’Office national des forêts (ONF).
Ce qui ulcère les élus, c’est le fait que l’État envisage de leur demander de payer plus, à savoir 10 millions d’euros supplémentaires par an, pour avoir moins, avec la suppression de 500 agents de l’ONF. « C’est inacceptable », tonnent-ils dans un communiqué qui suit leur assemblée générale de vendredi dernier.
Une assemblée générale au cours de laquelle l’ensemble des élus a marqué son opposition à ces mesures, tout comme le président de l’Association des maires du Gard, Philippe Ribot, et celui de l’Association des maires ruraux du Gard, Sylvain André.
« À l’heure du changement climatique et du besoin impérieux de stocker du carbone, la forêt représente une réponse crédible. Bien d’autres avantages sont fournis par la forêt. Elle contribue à relocaliser l’économie et les emplois, par la vente des bois. Elle est le support de nos paysages pour le tourisme. Elle assure un lien direct et essentiel avec la qualité des eaux, la biodiversité... Il est regrettable que l’État ne prenne pas la mesure de l’ensemble de ces enjeux », expliquent les Communes et collectivités forestières du Gard.
500 postes en moins !
Et les élus de poursuivre : « Les Communes forestières l’ont signifié à l’État à de multiples reprises au travers notamment du "Manifeste pour la forêt" que les élus ont rédigé il y a maintenant plus d’un an. Plusieurs groupes de travail et parlementaires ont également démontré dans plusieurs rapports qu’il était urgent de prendre une position en faveur du maintien d’un service public forestier. »
Seulement voilà, « L’État reste sourd, envisage de réduire encore les moyens dédiés à la forêt publique en réduisant de 500 postes, les moyens affectés à l’ONF pour assurer cette gestion. Pire encore, il demande aux communes de contribuer financièrement au service public en réclamant 10 millions d’euros par an ! En résumé : payer plus pour avoir moins ! Les élus ne peuvent pas accepter cette situation, d’autant plus dans un contexte de baisse des dotations déjà ressenties dans les communes. »
En conclusion, « Les élus s’opposent donc à cette proposition de l’État et demandent que le Gouvernement prenne la mesure de l’importance de la forêt pour l’ensemble de la planète et des générations futures. »
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